Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) a observé un arrêt de travail le mercredi 29 mai sur l’étendue du territoire nationale. A Dédougou, c’est à la DPEBA que les membres du syndicat se sont retrouvés pour le sit-in.
Des écoliers abandonnés à eux même dans les cours d’écoles, des salles de classes fermées, seuls quelques enseignants en nombre infime sont visibles à quelques endroits. Le constat est partout le même dans la plupart des établissements primaires publics de la ville de Dédougou dans la matinée du mercredi 29 mai. Cela, conformément à la volonté des enseignants membres du SYNATEB. En effet, le syndicat a décidé d’observer ce jour un arrêt de travail pour exiger du gouvernement la satisfaction totale des huit points contenus dans sa plate-forme revendicative consécutive à son 17ème conseil syndical ordinaire.
Bétélo Mana, Secrétaire général du SYNATEB section du Mouhoun explique qu’un seul point sur les huit points de revendication a obtenu une réponse satisfaisante. Cette réponse est relative à la prise en charge des enseignants présentateurs de leçon lors des conférences pédagogiques à hauteur de 10.000 F. CFA. Selon lui, deux autres points ont obtenu des réponses partiellement satisfaisantes à l’issue des deux séries de concertations qui ont eu lieux entre le syndicat et le gouvernement respectivement les 13 mars et 9 mai 2013. Il s’agit notamment de l’intégration à la conférence des personnels d’administration et de gestion de tous les agents de bureau en service dans les structures déconcentrées du ministère et l’élaboration de fiches de préparation et de cahiers de textes par le ministère et leur mise à disposition des enseignants dès la rentrée 2013- 2014. Pour Bétélo Mana, le gouvernement se doit de travailler à satisfaire toutes ces préoccupations afin de permettre aux personnels enseignants de vivre et de travailler dans les conditions les meilleures. Le sit-in de protestation qui s’est étendue que sur une demie- journée, sonne comme un appel du syndicat à l’endroit du gouvernement, précise le Secrétaire général du SYNATEB de la province du Mouhoun qui prévient toutefois qu’en cas de non satisfaction lui et ses camarades se réservent le droit d’adopter d’autres méthodes de luttes pour faire aboutir ces revendications. Revendications oui. Mais pourquoi le syndicat attend t- il la veille des examens scolaires notamment le CEP avant de donner de la voix ? N’est- ce pas une manière de prendre en otage l’examen du CEP ? Non. Répond monsieur Bétélo pour qui l’examen du CEP et les revendications actuelles ne sont pas liés du moment où explique t- il, la plate-forme revendicative ne date pas d’aujourd’hui. C’est une simple coïncidence, avance t- il.