Ouagadougou (Burkina) - Une étude conduite par des chercheurs du Centre d’études, de documentation et de recherches économiques et sociales du Burkina Faso (CEDRES), dénonce la corruption dans les Petites et moyennes entreprises (PME)du Burkina Faso regrettant l'expansion du phénomène.
Ladite étude menée avec l'appui du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) et de l'ONG Trust Africa, s'appuie sur les données recueillies auprès des PME.
Environ 351 PME (dont 282 participent aux appels d'offres de marchés publics) de Ouagadougou (90%) et de Bobo-Dioulasso ont témoigné.
Les statistiques indiquent que 93 % des PME reconnaissent que la corruption existe dans le milieu et qu'elle « ne cesse de prendre de l'ampleur dans les marchés publics ».
1,4 % de ces promoteurs ont avoué avoir déjà recouru aux pots de vin pour être attributaires de marchés, tout en reconnaissant que la majorité de leurs concurrents utilisent ces méthodes déloyales.
L'étude révèle que les PME se voient obligées d'user de corruption pour obtenir ces marchés, sous peine de disparaître.
Comme recommandations pour endiguer le phénomène considéré comme une menace pour le secteur des PME, les enquêtés proposent la dénonciation et la prise de sanctions par les autorités.
Le Burkina Faso est classé 83e sur 176 pays sur l'Indice de perception de la corruption en 2012, selon l'ONG Transparency international, dans son rapport annuel sur la corruption dans le monde.