A L’occasion de la première édition de la journée des femmes de l’AKANISA prévue du 30 mai au 2 juin, à Ouagadougou, la coordonnatrice de la fondation des femmes victimes de la fistule, Rasmata Kabré, a animé une conférence sur la fistule obstétricale au Burkina Faso, le vendredi 31 mai, à la maison de la femme.
« Femmes et fistules obstétricales au Burkina Faso », c’est sous ce thème que se tient la première édition de la journée des femmes de l’association ‘’KANANI-SANDAO’’ prévue du 30 mai au 2 juin 2013.’’ KANANI-SANDAO’’ ou ‘’femme donnons nous la main’’ en langue Gourounsi, est une association de femmes qui œuvre pour le bien-être de la femme en milieu rural et urbain. A travers sa noble mission, elle a décidé, à l’occasion de sa première édition culturelle, de voir dans quelle mesure elle peut aider les femmes victimes de la fistule à se faire assister par le ministère de la Santé et par les autres associations qui prennent en charge ces cas. Pour mener à bien la lutte, Rasmata Kabré, coordonnatrice de la fondation des femmes victimes de la fistule, avec quelques représentants de la fondation, ont animé une conférence publique le vendredi 31 mai, à Ouagadougou. L’objectif est de permettre aux femmes de découvrir l’ampleur de la fistule obstétricale et leur montrer comment prévenir en cas de complication, à se faire prendre en charge. En cela, la coordonnatrice de la fondation des femmes victimes de la fistule a remercié le ministère de la Santé, le ministère de la Promotion de la Femme et du Genre pour l’appui multiforme qu’ils accordent à l’association KANANI-SANDAO dans sa lutte contre la fistule qui détruit la vie des mères. Elle a, par ailleurs, ajouté qu’avec la sensibilisation prévue dans les jours à venir les femmes victimes auront le courage de se déclarer afin de bénéficier de l’aide. « Le soleil ne doit pas se lever ou se coucher deux fois sur une femme en train d’accoucher », a-elle déclaré. Selon Ousmane Néré, chef de cabinet du ministre de la santé, représentant le ministre, les associations aident le ministère de la santé en menant des sensibilisations auprès des populations. « Les associations qui interviennent dans le domaine de la santé font des actions très appréciables sur le terrain. Les activités qu’elles mènent devraient être en principe faites par le ministère de la Santé, mais comme il y a un manque en personnel, elles nous aident à sensibiliser la population. Il est difficile pour nos agents d’être dans les structures pour les activités cliniques et être encore sur le terrain. C’est la raison pour laquelle nous sommes aujourd’hui avec l’association AKANISA pour qu’ensemble, nous puissions faire comprendre à la population, notamment aux femmes, l’ampleur de la fistule obstétricale et leur montrer comment prévenir les cas de complications », a-t-il soutenu. Et à la présidente de l’association KANANI-SANDOA, Badini Germaine, d’indiquer : « c’est une occasion pour nous de mener des sensibilisations dans les différents marchés et aussi dans les villages sur la fistule obstétricale afin de permettre aux femmes victimes, qui sont dans le silence, de se faire aider par les structures qui prennent en charge ces cas. Je remercie le ministère de la Santé, le ministère de la Promotion de la femme la fondation Rama pour l’appui qu’ils nous ont apporté à l’occasion de la première édition de notre journée culturelle. Aussi, j’invite toutes les femmes à mener à bien cette sensibilisation pour qu’ensemble, nous détruisons ce mal qui ravage des vies tous les jours » .
Par S.Z Renathe BAMBARA
(Stagiaire)
