La présidence du Faso a procédé, le vendredi 31 mai 2013, à Kosyam, à l’inauguration de sa centrale solaire photovoltaïque d’une puissance de 201,72 kilowatts. Cette réalisation a été possible avec le soutien de la Chine Taïwan. Le ministre d’Etat, ministre chargé de missions auprès de la Présidence du Faso, Assimi Kouanda, a présidé la cérémonie.
L’utilisation des énergies d’origine fossile accélère le dérèglement climatique, aggrave ses conséquences sur les populations et crée une profonde inquiétude pour l’avenir. Le président du Faso, Blaise Compaoré, dans sa quête permanente de solutions pour la préservation de l’écosystème et de promotion des énergies renouvelables, a fait de l’énergie solaire son cheval de batail. Ce qui a valu au Burkina d’inaugurer en février 2012, sa première centrale photovoltaïque implantée au sein du ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Une fois de plus, grâce à la coopération bilatérale entre la Chine Taïwan et le Burkina Faso, le vendredi 31 mai 2013, la présidence du Faso a son tour, inauguré sa propre centrale solaire photovoltaïque d’une puissance de 201,72 kilowatts. Cette centrale comprend près de 984 panneaux solaires qui permettront de fournir, à plus de 50%, la consommation en électricité de la présidence. Le coût global de cette deuxième centrale s’élève à plus de 655 millions de francs CFA.
Pour l’ambassadeur de la république Chine Taïwan, Shen Cheng-Hong, le Burkina est un pays qui renferme une quantité abondante de soleil mais qui rencontre aussi des difficultés en matière d’électricité. « Avec ses ressources abondantes en soleil, soit 8,3 heures d’insolation par jour, le Burkina Faso a le potentiel d’exploiter une partie importante de cette source énergétique inépuisable, renouvelable et durable », a-t-il suggéré. Il a jouté que pour aider le Burkina à remédier à ce problème, le gouvernement taïwanais a inscrit parmi les projets dans le cadre de la coopération bilatérale qui existe entre les deux pays, un projet dénommé « Eclairage public solaire et installation d’une centrale solaire photovoltaïque » qui, selon lui, a été adopté et renouvelé lors de la 8e session de la Commission mixte. De son avis, à travers ce projet, son gouvernement veut démontrer d’une part que l’énergie renouvelable peut constituer un fondement pour le développement économique et des opportunités sociales pour le Burkina et d’autre part, l’inauguration de cette installation traduit également leur engagement à promouvoir et à contribuer à l’utilisation de différentes applications de l’énergie solaire. L’ambassadeur de la Chine Taïwan a laissé entendre que deux autres centrales solaires sont en cours de réalisation pour le compte de l’année 2013. Par ailleurs, il a rappelé que plus de 600 lampadaires solaires ont déjà été installés dans les villes de Ouagadougou, Koudougou et Ouahigouya. Aussi, plus de 15000 lampes-torches solaires ont été offertes à des élèves en milieux défavorisés.
Quant au ministre d’Etat, ministre chargé de missions auprès de la Présidence du Faso, Assimi Kouanda, il a mentionné que la centrale solaire photovoltaïque est importante, car elle va permettre d’assurer non seulement l’autonomie de la présidence en matière d’énergie, mais aussi de réduire le coût de fonctionnement des services. A l’écouter, cette infrastructure innovante ne génère aucun effet radioactif, ni de gaz polluant. Conscient de sa composition qui ne cause aucun effet nocif sur la santé de l’homme, le président du Faso l’a inscrite dans son programme et en a fait la promotion, a soutenu Assimi Kouanda. « Nous continuerons de négocier avec nos partenaires afin d’avoir une indépendance par cette énergie », a-t-il ajouté. Le président du Faso, par la voix du ministre d’Etat, a remercié le gouvernement taiwanais pour sa détermination à soutenir le gouvernement burkinabè dans la vulgarisation des énergies renouvelables.
Le chef de projet, Alain Nana, après avoir démontré l’utilisation technique de la centrale, a souligné que 38 millions de francs CFA sur les frais d’énergie seront économisés par ans par l’institution .
Par Sandrine Nadège Ashley GOUBA (Stagiaire)
