Au Burkina, le nouveau président Roch Marc Christian Kaboré prête serment ce mardi 29 décembre. Son investiture vient boucler une année marquée par un gouvernement de transition. Quels chantiers le Conseil national de Transition laisse-t-il au nouveau gouvernement ? En un an, le CNT a instauré des réformes, surmonté un coup d’Etat, et surtout organisé des élections dans le calme. La plupart des observateurs tirent un bilan plutôt positif, même si un grand chantier reste encore ouvert, celui des réformes économiques et sociales.
Les autorités de la transition ont essentiellement mis l’accent sur les réformes : 80 lois ont ainsi été adoptées. « Ces réformes renforcent l’enracinement de l’Etat de droit », commente un observateur de la société civile.
Mais ces réformes ne plaisent pas à tout le monde. Elles créent une certaine frustration, notamment au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, garde qui a fait un coup d’Etat le 16 septembre. Les autorités de transition ont inculpé plusieurs suspects. Mais Abdoul Karim Saïdou, qui dirige le Centre pour la gouvernance démocratique, dénonce le flou autour de ces différentes interpellations. Ce chercheur estime que les nouvelles autorités devront organiser un procès équitable.
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