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© aOuaga.com par A.O
CNT : rideaux sur la session unique de 13 mois Lundi 28 décembre 2015. Ouagadougou. Les députés du Conseil national de la transition (CNT) ont solennellement clos leur session unique de 13 mois marquée par le vote de 110 lois au total |
Ce sont au total 7 partis politiques qui ont décidé de soutenir l’action du gouvernement en lui apportant une majorité confortable : il s’agit notamment du Mouvement démocratique africain (MDA 1 siège), du Nouveau Temps pour la démocratie (NTD 3 sièges), de l’Organisation pour la démocratie et le travail (ODT 1 siège), du Parti pour la renaissance nationale (PAREN 2 sièges), du Parti pour la démocratie et le socialisme /Parti des bâtisseurs PDS/Metba 1 siège, du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS 1 siège) et de l’Union pour la renaissance, Parti sankariste (UNIR/PS 5 sièges).
Selon leur porte-parole et président du PDS/Metba, Philipe Ouédraogo, cette rencontre avec la presse se tient maintenant parce que les différents partis politiques qui constituent ce groupe parlementaire attendaient les résultats définitifs du Conseil constitutionnel. Pour lui, c’est en tenant compte de leurs affinités politiques que ces partis ont décidé, avec leurs députés, de former un groupe parlementaire dénommé Burkindlim.
Burkindlim est un groupe parlementaire qui s’inscrira dans la majorité présidentielle pour défendre l’intérêt du pays et répondre aux aspirations du peuple dans les différents secteurs d’activités. Sans pour autant vouloir apporter un soutien aveugle et inconditionnel au gouvernement, il accompagnera les actions de développement du nouveau pouvoir avec responsabilité et bonne foi, œuvrera à la stabilité du pays et des institutions, en favorisant une gouvernance apaisée, porteuse d’espoir et de bien-être pour le peuple.
«Nos partis entendent que le groupe parlementaire ne s’inscrive pas dans la voie d’une opposition stérile», a précisé Philipe Ouédraogo. «Dans ce cadre, les objectifs du groupe seront l’élargissement et la consolidation de la démocratie et des libertés, le respect des règles républicaines de gestion de l’Etat, la défense de l’intérêt général des populations et le solutionnement des problèmes majeurs qui bloquent le progrès de notre peuple. Ce sont là des valeurs défendues par le peuple insurgé et pour lesquelles sont tombés les martyrs de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et de la résistance au coup d’Etat du 17 septembre».
Quant à Me Sankara Bénéwendé, interpellé sur cette alliance, il a déclaré que l’UNIR/PS, à travers la dernière rencontre de son bureau politique, a largement diffusé ses convictions et ses rapports avec le MPP. « Il n’y a pas lieu de s’inquiéter de l’avenir de mon parti, mais de celui du sankarisme en général. Avec l’insurrection populaire, tout le monde se réclame aujourd’hui sankariste, que l’on soit de la majorité, de l’opposition ou des OSC, tous se réclament sankaristes… Depuis notre arrivée sur l’échiquier politique national, nous n’avons jamais regressé… Nous allons garder notre liberté d’opinion… Nous resterons critiques parce que soutenir la majorité ne signifie pas fermer les yeux sur l’action gouvernementale… Comme vous, j’ai appris à travers la presse qu’il y a un pacte entre le MPP et l’UNIR/PS ; je défie quiconque de publier ce fameux pacte. Si vous considérez les tractations que nous avons menées pour offrir au nouveau pouvoir une majorité confortable comme un deal…», «eh ! bien, c’est un deal auquel nous voudrions tous participer», a ajouté Philipe Ouédraogo.
Il semblerait que l’UNIR/PS ait demandé en contrepartie les ministères de la Justice et de l’Education, a répliqué le journaliste ...«C’est peut-être le fruit de votre imagination… et jusque-là vous ne m’avez pas convaincu que je serais ministre puisque c’est vous qui décidez…», s’est défendu l’avocat d’un ton placide. Ambiance.
Pour le directeur de campagne du PAREN, Carlos Toé, le soutien de son parti à la majorité présidentielle va dans le sens de l’histoire. Il s’est décidé après moult tractations ; le Bureau politique, qui s’est réuni la veille, a apprécié en toute âme et conscience et interprété les résultats. La politique, pour le PAREN, ce n’est pas de la combine encore moins des deals. Ce soutien se justifie par la concordance des points de vue entre le MPP et le PAREN sur certaines grandes questions politiques. «Mais cela dit, vous connaissez très bien le tempérament du professeur Bado, on ne peut pas l’empêcher de parler ou de monter au créneau pour défendre la vision du parti, le PAREN gardera sa liberté de ton.»
Jean Stéphane Ouédraogo
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