Concernant l’ex président Blaise Compaoré qui vit en Côte d’Ivoire après sa demission, le gouvernement ivoirien avait indiqué n’avoir pas été saisi au sujet d’un mandat d’arrêt international. Sur ce point, le colonel Sita a simplement souligné que « le dossier de l’extradition est en train d’être monté et il sera transmis incessamment ».
Ecoutes téléphoniques : L’authentification n’a pas encore commencé, selon le Colonel Sangaré
"La procédure d’authentification n’a pas encore commencé (...) Il faut saisir un expert agréé par les juridictions en reconnaissance vocale pour faire cette authentification et ça le sera". Tels sont les propos du colonel Sita Sangaré, le directeur de la justice militaire qui s’est prononcé le 23 décembre, à Ouagadougou, sur les présumés enregistrements téléphoniques entre l’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina, Djibril Bassolé et le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro .
Trois documents sonores circulent sur les sites internet et réseaux sociaux. Se prononçant sur cette affaire, le premier ministre burkinabè Yacouba Isaac Zida avait affirmé sur une radio locale à Ouaga que les présumés enregistrements téléphoniques étaient authentiques sans aucune autre précision. Alors que la justice militaire prétend actuellement que la procédure d’authentification n’a pas encore commencé.
Poursuivant, le colonel Sangaré a indiqué que 52 personnes ont été inculpées, dont 43 détenues en prison dans le cadre du coup d'état militaire avorté du 16 septembre 2015. Il s'agit entre autres de l’ex-ministre, Djibril Bassolé, du général Gilbert Diendéré, de l’ex- ministre de la sécurité, Sidi Paré.
Dans cette même procédure concernant ces événements, les journalistes Caroline Yoda et Adama Ouédraogo dit Damis ont été inculpés. « Ils n’ont pas été inculpés pour des raisons liées à l’exercice de leurs fonctions. Ce qui leur est reproché, ce sont des faits indépendants », a dit le commissaire du gouvernement le lieutenant-colonel Norbert Koudougou.
Concernant l’ex président Blaise Compaoré qui vit en Côte d’Ivoire après sa demission, le gouvernement ivoirien avait indiqué, par la voix du ministre Bruno Nabagné Koné, lors du dernier conseil des ministres, n’avoir pas été saisi au sujet d’un mandat d’arrêt international. Sur ce point, le colonel Sita a simplement souligné que « le dossier de l’extradition est en train d’être monté et il sera transmis incessamment ».
CHEICKNA D. SALIF