En cette fin de l’année 2015, des millions d’Africains de tous les âges, des millions d’hommes et de femmes à travers le monde, des anonymes de toutes les races et de toutes les confessions religieuses, retiennent leur souffle, et pour certains, refont le deuil de Thomas Sankara, en attendant de faire enfin de véritables funérailles et de lui réserver pour l’éternité, la gloire, le mérite, l’affection, et les honneurs qui lui reviennent dans une histoire commune de toute l’humanité.
La nouvelle du mandat d’arrêt international et de la demande d’extradition contre l’ancien usurpateur de la légitimité populaire du peuple burkinabé, monsieur Blaise Compaoré, homme lige, criminel patenté et servile exécutant des ordres d’un Occident qui a orchestré la destruction de tous les nationalistes éloquents de l’Afrique, n’est pas seulement un événement, c’est une renaissance pour nous.
Jamais assassinat de leader nationaliste africain, n’avait autant traumatisé autant de générations et porté un coup aussi sévère à l’émancipation des peuples. Jamais à travers le monde, crime n’avait été aussi bouleversant, aussi odieux dans son essence et aussi troublant dans ses implications et ses effets collatéraux. Ni l’assassinat dans l’ordre l’assassinat de Ruben Um Nyobè, de Patrice Lumumba, de Barthélémy Boganda, de Che Guevara, d’Amilcar Cabral, de Steve Biko et de Salvador Allende, n’eurent le même impact et les mêmes conséquences.
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