Le ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD) a organisé, le lundi 27 mai 2013 à Ouagadougou, un atelier de sensibilisation sur le modèle Thresold 21-Burkina Faso (T21-Burkina Faso). L’objectif de cet atelier était de faire la promotion de l’économie verte au Burkina Faso.
Sensibiliser les parties prenantes et former les experts sur le modèle Thresold 21-Burkina Faso (T21-Burkina Faso) afin de promouvoir l’économie verte au Burkina Faso, c’est le but de l’atelier du lundi 27 mai 2013, organisé à Ouagadougou par le ministère en charge de l’environnement. L’atelier se déroulera sur trois jours. Selon le ministre de l’environnement et du développement durable, Salif Ouédraogo, l’atelier qui comporte deux volets entre dans le cadre de la mise en œuvre de l’économie verte au Burkina Faso. Son objectif majeur, selon toujours le ministre Ouédraogo, est d’appuyer le gouvernement burkinabè dans sa quête d’une économie verte. Mais auparavant, cela passera nécessairement par la mise en oeuvre d’un outil quantitatif dynamique et transparent.
Développement des modèles macro-économiques
Mais tout n’est pas à construire. Car, à en croire le ministre, la démarche va se fonder sur les résultats de modèle précédemment développé pour le Burkina Faso mais en étendant un peu plus le modèle T21-Burkina Faso sur les domaines de la production, de la santé, des mines, du coton et du social, a-t-il précisé. A en croire le ministre, la méthode d’évaluation sera réalisée par le Millenium Institute qui a déjà développé des modèles macro-économiques entrant dans le cadre des études prospectives commanditées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) appuie un certain nombre de pays dans la promotion de l’économie verte, notamment le Burkina Faso, le Ghana, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal et l’Uruguay, foi du ministre Ouédraogo. L’économie verte, rappelle-t-il, a été évoquée lors du sommet de Rio+20 sous le thème : « L’économie verte dans le contexte du développement durable et de l’élimination de la pauvreté ». Il a précisé que le but de ce sommet était notamment de présenter l’économie verte comme une alternative ou un modèle de développement « à même de booster une croissance significative et respectueuse de l’environnement ». Salif Ouédraogo a affirmé qu’à l’issue du sommet de Rio+20, des règles ont été adoptées, parmi lesquelles il a cité le droit de chaque pays de disposer de ses ressources naturelles. Il a également noté la nécessité pour chaque Etat de s’appuyer sur un environnement porteur et sur des institutions qui fonctionnent correctement à tous les niveaux. Il a aussi évoqué la question de la promotion des modes de consommation et de production durables.
Un document de politique est attendu à l’issue de cet atelier
Le ministre a, par ailleurs, précisé qu’avant ce sommet de Rio+20, le Burkina Faso avait élaboré son plan décennal d’action sur les modes de consommation et de production durables en 2010. A entendre le premier responsable du département de l’Environnement et du développement durable, ledit plan est assorti d’une stratégie de plaidoyer et de communication. Cela, a-t-il mentionné, a permis au Burkina Faso d’être éligible au projet de partenariat pour la mise en œuvre de l’économie verte du PNUE en 2013. Quant aux résultats attendus à l’issue de cet atelier, le ministre de l’Environnement et du développement durable dira que « le résultat le plus important attendu est un document de politique ». Ce document fera ressortir, entre autres, les effets de politiques attractives dans l’apparence, mais qui peuvent avoir des impacts néfastes à long terme. Le ministre Salif Ouédraogo a, pour finir, adressé ses remerciements au PNUD et au PNUE pour leurs appuis constants dans la promotion de l’économie verte et la lutte contre la pauvreté au Burkina Faso.
Qu’est ce qu’une économie verte ?
- Le PNUE définit l’économie verte comme une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant, de manière significative, les risques environnementaux et la pénurie de ressources. Comme la croissance repose sur les ressources naturelles, il n’y aura pas de croisssance si l’économie n’est pas verte.
- Pour la CEDEAO, « l’économie verte est l’ensemble des activités conduisant à la réduction de la pauvrété, à la création d’emplois verts décents, de richesse et de revenus au profit de la population, qui assure le bien-être global pour toutes les personnes, tout en maintenant un environnement sain dans le respect des droits humains et de la contribution à la cohésion sociale ».