Ce n'est plus un secret pour personne; dans le cadre de l'affaire Sankara, Blaise Compaoré est sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par la justice burkinabè. Mme Sakara se réjouissant de ce grand pas judiciaire a demandé aux présidents Kaboré et Ouattara de collaborer avec la justice burkinabè afin de voir Blaise Compaoré devant les juridictions de son pays. Cependant, de son côté Mme Compaoré sollicite ces deux présidents afin que son mari ne soit pas extradé de la Côte d'Ivoire vers le Burkina Faso.
Après une année de procédures enclenchées à la suite de la chute du régime Compaoré en octobre 2014, la justice burkinabè a lancé le 4 décembre dernier, un mandat d'arrêt international contre Blaise Compaoré; celui qu'on présume commanditaire de l'assassinat de Thomas Sankara.
Désormais sous mandat d'arrêt international, Blaise Compaoré en exil en Côte d'Ivoire voisin, est vivement réclamé par la justice Burkinabè pour son rôle présumé dans l'affaire Sankara. Ce dernier, président révolutionnaire du pays des Hommes intègres, a été assassiné en octobre 1987 avec plusieurs autres personnes.
A l'annonce de ce mandat d'arrêt international qui pèse sur l'ex-président du Faso Blaise Compaoré, la femme de Thomas Sankara s'en était réjouit, saluant "un pas vers la vérité". Elle attend avec "grand intérêt", le jour où Blaise Compaoré se présentera devant la justice burkinabè.
Pour consolider cet espoir, Mme Sankara a, dans une interview accordée à Rfi, demandé aux Présidents Ouattara de la Côte d'Ivoire et le nouvellement élu Roch Kaboré du Burkina Faso, de "favoriser le rapatriement" de Blaise Compaoré vers le Faso. Elle estime que "le président Ouattara devrait faire ça", malgré l'étroite relation qui lie les deux hommes.
Cependant, c'est sans compter sur les intensions de Mme Compaoré. Ivoirienne d'origine, Chantal Compaoré a également sollicité les deux président Ouattara et Kaboré. Pour sa part, elle demande au deux hommes d’État de s'opposer à l'extradition de son époux.
Pour le moment, ni les autorités ivoiriennes ni celles du Burkina Faso ne se sont prononcées sur les doléances des deux femmes, ex-premières dames du Burkina.
Toutefois, Mme Sankara a demandé aux autorités burkinabè de faire preuve du dynamisme qui est la leur et espère que Kaboré ne s'écarte pas du chemin tracé par les autorités de la Transition.
Essenam K²