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Projet de renforcement des infrastructures électriques et d’électrification rurale : la BAD satisfaite des réalisations dans la Boucle du Mouhoun
Publié le lundi 21 decembre 2015  |  Le Quotidien
Ouvrier
© Autre presse par DR
Ouvrier d`une société d`électricité intervenant sur un réseau électrique aérien




Une délégation de la Banque africaine de développement (BAD), conduite par Moussa Adama, a visité quelques localités de la région de la Boucle du Mouhoun concernées par le Projet de renforcement des infrastructures électriques et d’électrification rurale (PRIELER), le jeudi 17 décembre 2015. De Tchériba à Bomborkuy en passant par Yankasso, la délégation de la BAD a pu faire le constat suivant : l’électricité est bien disponible et permet l’éclairage public et la création de mini-entreprises au profit des populations.
S’assurer de l’effectivité du Projet de renforcement des infrastructures électriques et d’électrification rurale (PRIELER) dans trois localités de la Boucle du Mouhoun et recueillir les sentiments des bénéficiaires. Voilà l’objectif visé par la délégation de la Banque africaine de développement (BAD), accompagnée par une équipe de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), à travers la visite de quelques localités de la Boucle du Mouhoun concernées par le PRIELER. De Tchériba à Bomborokuy en passant par Yankasso, la délégation de la BAD, conduite par Moussa Adama, a pu visiter quelques installations du PRIELER et constater la disponibilité de l’électricité. Le constat est clair, le projet a changé le visage des localités concernées : beaucoup d’activités se développent, des mini-entreprises s’installent, des écoles sont électrifiées, des centres de santé fonctionnent avec l’électricité et des élèves profitent de l’éclairage public pour apprendre leurs leçons. D’ailleurs, les populations bénéficiaires ne cachent pas leur satisfaction. Les mots de Marcel Souli, boutiquier à Sakoinsé, dans le Centre-nord –la délégation y a fait une escale- traduisent le soulagement des populations de la localité : « On ne va plus en ville pour chercher de l’énergie. Tout se fait ici. L’arrivée de l’électricité nous a vraiment soulagés. Avant, les plaques solaires ne nous permettaient pas de tout faire.


Aujourd’hui, grâce à l’électricité, nous pouvons même utiliser des congélateurs pour commercialiser de la boisson et du jus ». L’inspection de l’éducation de base de Tchériba, dans la Boucle du Mouhoun, peut également se féliciter de disposer de l’électricité. Raccordée au réseau d’électrification du PRIELER depuis cette année 2015, elle ravitaille même l’école Centre A de Tchériba en attendant que l’établissement soit raccordé directement au réseau. L’inspecteur de l’éducation de base de Tchériba, Adama Compaoré, a confié que l’électricité permet aux agents de l’inspection de travailler convenablement. Il a également fait savoir que « des regroupements d’élèves sont constatés là où l’électricité est disponible pendant la nuit ». Avec la venue de l’électricité, des mini-entreprises sont déjà installées pour le développement économique de Tchériba. Siaka Traoré, chauffeur de profession, a vu ses conditions de vie améliorées grâce à l’électricité. « C’est le 26 novembre 2015 que je me suis abonné. Depuis, les choses sont devenues plus faciles pour moi. J’utilisais la batterie qui n’arrivait pas à alimenter mes appareils. Mais depuis que j’ai eu le courant, je n’ai plus de problèmes », a-t-il confié à la délégation. A Yankasso, dans la Boucle du Mouhoun, c’est un chapelet d’avantages de l’électricité qui a été égrené devant la délégation de la BAD : vente de boissons (jus, glaces, yaourt), loisirs (télé), éclairage public au bénéfice des élèves, activités de moulinage et de soudure. Le président du Conseil villageois de développement de Yankasso a résumé la joie qui anime toute la population de disposer de la précieuse énergie. « Nous sommes vraiment contents d’avoir le courant. Grâce à cela, nous avons de l’eau et de la boisson fraîche. Nous pouvons également suivre la télé. Nos enfants peuvent désormais étudier avec la lumière », s’est-il réjoui. Les mêmes avantages sont offerts à Bomborokuy, dans la Boucle du Mouhoun, où Mahamadou Coulibaly, soudeur, apprécie l’électricité à sa juste valeur. « Avant, j’utilisais un moulin pour pouvoir travailler. Aujourd’hui, l’électricité me permet d’aller plus vite. En plus, avec le moulin, je dépensais plus dans l’énergie puisque j’utilisais 2 à 3 litres de gasoil tous les deux jours. Mais, avec l’électricité, les dépenses liées à l’énergie ont diminué », a-t-il témoigné. Au centre médical de Bomborokuy, la disponibilité de l’électricité facilite les différentes opérations d’urgence, foi du médecin responsable du centre, Dr Eric Loaba. « Le matériel de laboratoire fonctionne grâce à l’électricité que nous avons », a-t-il confié. Partout où elle est passée, la délégation de la BAD a recueilli une même doléance des populations : étendre l’électrification à plus de villages et faciliter le paiement des factures à travers l’ouverture de guichets SONABEL dans les localités.

Un projet à caractère social

Le Projet de renforcement des infrastructures électriques et d’électrification rurale (PRIELER), comme l’a confié le chef de délégation de la BAD, l’ingénieur électricien Moussa Adama, est un projet à caractère social. « La mission de la BAD, c’est le progrès et le développement économique et social des populations. L’électricité n’est pas un luxe. Tout le monde a droit à l’électricité », a-t-il fait savoir. Et, c’est parce que tout le monde a droit à l’électricité que les coûts des branchements ont été réduits. Le coordonnateur du PRIELER, Larba Kéré, a confié que pour un branchement de 3 A, l’abonné doit débourser la somme de 10 000 F CFA contre 25 000 F CFA en temps ordinaire. Pour un branchement de 5 ou 15 A, il devra débourser la somme de 20 000 F CFA contre 50 000 F CFA en temps normal. Si c’est un branchement de 10 ou 30 monophasé, l’abonné doit débourser la somme de 20 000 F CFA contre 55000 F CFA. En rappel, le PRIELER est un projet d’investissement portant pour l’essentiel sur l’électrification de 159 localités réparties sur 11 régions du Burkina. Les travaux consistent à la fourniture de matériels et d’équipements électriques, ainsi qu’à la construction de réseaux électriques en moyenne et basse tension en vue d’alimenter en électricité les populations des localités concernées. Ce projet traduit l’engagement du gouvernement burkinabè, avec l’appui du groupe de la BAD, à améliorer les conditions de vie des populations vivant dans les zones rurales. D’un coût de 26,05 milliards de francs CFA, le projet, dont le taux d’exécution physique est de 95%, est financé à hauteur de 70% à travers un don de la BAD. Les 30% sont supportés par des fonds de contrepartie constitués des ressources de l’Etat burkinabè, de la SONABEL, du Fonds de développement de l’électrification et de la contribution des abonnés. Les activités du projet ont démarré en 2010 et à ce jour, les réseaux électriques sont construits, achevés et réceptionnés dans 137 localités sur les 159 prévues. La BAD est actuellement en discussion pour voir comment mettre en œuvre un projet d’électrification dans des zones qui ont été déjà identifiées. Il s’agit des quartiers périphériques de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso1
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