Les élèves- administrateurs de cinéma et de l’audiovisuel n’ont toujours pas de salle de cours. Initialement accueillis à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, les élèves seront par la suite invités à rejoindre l’Institut supérieur d’images et de Son (ISIS). Mais arrivés là, les élèves ne verront pas les cours reprendre, l’institut alléguant le manque de moyens. Nous avons cherché à toucher le fond du dysfonctionnement administratif qui paralyse les activités académiques des élèves.
Au lieu d’être en classe pour suivre des cours, les élèves -administrateurs de cinéma et de l’audiovisuel sont dans l’errance en attendant d’être accueillis dans une salle de cours. En effet, depuis plusieurs mois les élèves qui devraient prendre cours à l’Ecole nationale d’Administration et de magistrature (ENAM) sont sans salle de cours après que l’administration de l’ENAM ait décidé de l’envoi des élèves à l’ISIS pour poursuivre leurs activités académiques.
En effet, selon une source bien introduite, c’est à la réquisition du ministre de la Culture et du Tourisme que les responsables de l’ENAM ont transféré les élèves à l’ISIS. Le ministre s’est-il assuré à l’avance que l’ISIS disposait de moyens suffisants pour accueillir les élèves ? Il y a de quoi douter en tout cas, puisque l’ISIS a vite fait de décliner sa capacité à assurer les cours des élèves. A en croire une source proche de l’ISIS, le transfert a été fait sans moyens d’accompagnement. Toute chose qui ne permet pas à l’Institut d’assurer la prise en charge académique des élèves. En réalité, c’est le ministre de la Culture qui a adressé une lettre à son collègue de la Fonction publique pour demander le transfert des élèves à l’ISIS. Et c’est du ministère de la Fonction publique que le directeur général de l’ENAM a reçu l’ordre de transfert. Pourquoi donc exiger le transfert des élèves qui prenaient normalement cours à l’ENAM ? Quelqu’un aurait-t-il intérêt à tirer de ce transfert. De sources dignes de considération, l’ISIS, en tout cas n’aurait pas formulé une telle demande. Mais il aurait mandé aux élèves que des discussions sont menées pour trouver une solution au problème de concert avec l’ENAM. Cependant, les négociations n’auraient pas permis de trouver une solution et le l’ISIS qui n’a reçu aucun copeck, a mieux fait de battre en retraite.
Sous la pression des élèves, le ministre de la Culture aurait saisi à nouveau son collègue de la Fonction publique pour reconsidérer sa décision de transfert des élèves. Concrètement l’ENAM devrait être encore saisie pour accueillir les élèves dès la semaine prochaine selon une source administrative. En attendant, les élèves continuent de ployer sous le joug du retard déjà abyssal. L’affaire parait embarrassante au sein du ministère de la Culture et du Tourisme si bien que les autorités se résignent à se prononcer sur le sujet. Nos démarches au sein du ministère se sont soldées par de vaines promesses de nous recontacter. Au niveau de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, on est concis et précis, on n’a fait que déférer à une réquisition de transfert du ministre. Jusque-là, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la nécessité de ce transfert. Mystère et boule de neige !1
Par S.R.P, RHO et L.Z