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Fara: une journée pour célébrer la banane |
Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) était le 16 décembre 2015 dans une plantation de bananiers à Diarradougou, village situé à une vingtaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso. Cette visite avait pour but d’évaluer le comportement de trois variétés de bananiers plantain que le projet a introduites au Burkina Faso, en vue de sa vulgarisation.
Ce sont deux variétés de bananiers plantain qui ont été « importées » de la Côte d’Ivoire et une du Cameroun, pour être produites au Burkina Faso. L’expérience se fait à Diarradougou, dans le champ de Sylvie Kassongo, sur une superficie de 9 hectares. Les trois variétés de bananiers ont été plantées le 15 novembre 2014. Un an après, les bananiers présentent une bonne physionomie. En outre, les trois variétés portent déjà des fruits dont la quantité varie en fonction de l’espèce. Aussi, les variétés ivoiriennes résistent-t-elles mieux aux maladies des bananiers, preuve qu’elles s’adoptent aux conditions climatiques locales. Après 12 mois, les productions de la bananeraie varient entre 20 et 35 tonnes à l’hectare, quantités sensiblement supérieures à celle des espèces locales. La visite commentée avait d’ailleurs pour but d’évaluer les performances agronomiques des trois variétés dans les conditions climatiques du Burkina Faso. Initiée dans le cadre du PPAAO/WAAPP, à travers son Centre national de spécialisation en fruits et légumes (CNS-FL), elle avait aussi pour but d’informer les acteurs de la filière banane, de la possibilité d’une culture rentable du plantain au Burkina Faso, de recueillir leur appréciation sur le comportement agronomique des variétés introduites et d’échanger avec eux sur les perspectives de diffusion des variétés introduites auprès des producteurs intéressés dans les zones agroécologiques favorables.
Il s’agit pour le Programme, d’informer les acteurs de la filière, de la possibilité de cultiver le bananier plantain au Burkina Faso de façon rentable et d’échanger avec eux sur la possibilité de diffuser à grande échelle les variétés introduites. Cette visite d’évaluation, dirigée par le chef de Programme, culture maraîchère, fruitière et plants à tubercules, Dr Vianney Tarpaga, et par les chercheurs de l’INERA, s’est alors faite en trois étapes. La première a consisté à une visite des parcelles de production et d’échanges participatifs sur les caractères morphologiques des variétés de bananiers. La seconde a porté sur une dégustation des mets à partir des bananes récoltées des différentes variétés. En ce qui concerne la troisième étape, elle est relative à des échanges sur les perspectives quant à la vulgarisation de ces nouvelles variétés. La coordonnatrice adjointe du PPAAO/WAAP, Séraphine Sawadogo/Kaboré, s’est dit édifiée par cette visite. Elle a laissé entendre que le projet apporte un appui technique pour la diffusion des nouvelles technologies, en vue de diminuer l’importation de la banane plantain au Burkina Faso.
Elle a invité les producteurs à suivre les conseils des techniciens et à utiliser les produits de traitement homologués. Un des producteurs, Logossina Sanou, a également salué la visite. Il a souhaité disposer de matériels pour la culture de ces nouvelles variétés de bananiers. Le PPAAO/WAAP est un programme de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Son objectif est de générer et de diffuser des technologies améliorées pour l’intensification durable des productions agricoles dans un contexte de coopération scientifique régionale, en vue de contribuer à l’augmentation de la productivité agricole dans les filières majeures. C’est dans ce cadre qu’il a reçu, à travers le CNS-FL, de nouvelles variétés de bananes du Centre national de spécialisation sur le plantain de la Côte d’Ivoire, pour des fins de diffusion, en vue d’accroître et de diffuser les productions fruitières au Burkina Faso.
Adaman DRABO
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