Le président de l’organe législatif de la transition du Burkina Chériff Moumina Sy a été élevé samedi à Ouagadougou à la dignité de Grand-croix de l’ordre national, la plus haute distinction du pays, "à titre exceptionnel", pour sa "résistance" lors du putsch du 16 septembre.
Chériff Sy élevé à la dignité de Grand-croix de l'ordre national
Le président de la transition Michel Kafando qui lui attribué, a salué lors la cérémonie, son "combat", lors du coup d’Etat des officiers de l’ex-garde présidentielle, qui a contribué à mettre en déroute les putschistes et permis de "défendre les institutions du Burkina Faso".
Chériff Sy, journaliste de formation désigné pour diriger un organe législatif intérimaire après la chute de l’ex-président Blaise Compaoré, s’est félicité de cette distinction qu’il a dédié au peuple et aux forces armées et de défense qui ont répondu à son appel à la résistance contre le coup de force de l’ex-garde présidentielle (RSP).
Dès les premières heures du putsch, entré en clandestinité, M. Sy, fils de l’ex-chef d’état-major le général Baba Sy (1920-1997), a appelé la population, l’armée et la communauté internationale, à "faire échec à cette forfaiture" et exiger "la libération sans condition" du président Kafando, du Premier ministre Isaac Zida et deux membres du gouvernement qui étaient pris en otage par les putschistes.
Assurant l’intérim après l’incapacité de M. Kafando à exercer le pouvoir d’Etat, M. Sy a en outre pris un décret portant dissolution de la garde présidentielle, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du putsch, le 22 septembre.
Un décret qui a été par la suite entériné par le président Michel Kafando, le 25 septembre.
DZO