Le Président de la Transition, Président du Faso, S.E.M. Michel KAFANDO, a rencontré dans la salle polyvalente de la Présidence du Faso, les membres du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) en fin d’après-midi du vendredi 18 décembre 2015. Y était également présente à la rencontre, madame Joséphine OUEDRAOGO, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique.
Dans son mot introductif, le Président du Faso a exprimé sa satisfaction aux membres du CSM quant à la tenue de cette audience: « Je suis content de pouvoir profiter de cette occasion pour d’abord vous saluer et vous dire que dans toute la mesure du possible, nous avons été disponible chaque fois que cela était nécessaire de vous rencontrer et d’aider aussi à résoudre les problèmes de la magistrature parce que nous sommes conscients de l’importance de votre fonction, de votre département », s’est réjoui le Président Michel KAFANDO.
La présidente du CSM, madame Thérèse TRAORE/SANOU a, dans son allocution, relevé que la rencontre se tient dans un contexte de déconnexion entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. « Cette audience intervient suite à la révision constitutionnelle du 10 novembre 2015 qui consacre formellement la séparation du pouvoir judiciaire et du pouvoir exécutif », a-t-elle affirmé.
Puis, elle a rappelé les actions fortes de la Transition pour rendre effective l’indépendance de la justice : « Depuis votre arrivée à la tête de la Transition, vous vous êtes personnellement investis pour l’indépendance de la justice. Vous avez marqué votre attachement à la lutte contre l’impunité à travers l’annonce de la réouverture de certains dossiers de crimes de sang et de crimes économiques. La facilitation de l’exhumation des restes du Président Thomas SANKARA, la relecture des textes de la Haute Cour de Justice pour la rendre plus fonctionnelle, votre présence physique à pratiquement toutes les sessions du CSM, votre engagement personnel à faire adopter les décrets d’application des lois organiques du CSM et du statut de la magistrature, etc. », a souligné madame Thérèse TRAORE.
Prenant enfin la parole, le porte-parole de l’intersyndical de la magistrature, monsieur Moriba TRAORE, par ailleurs Secrétaire général du Syndicat des Magistrats du Burkina (SBM), a relevé les innovations introduites dans le corps de la magistrature qui se déclinent entre autres par « l’évaluation des magistrats par leurs supérieurs hiérarchiques immédiats, la désignation des chefs de juridictions par le CSM sur appel à candidature avec des critères définis pour chaque profil, la nécessité de motiver désormais par écrit toute affectation pour nécessité de service, l’impossibilité pour tout magistrat de faire désormais plus de 5 ans au même poste et au sein de la même juridiction, l’impossibilité pour le magistrat, même en disponibilité de faire la politique, la création d’un secrétariat permanent du CSM, etc. ».
Dans son propos conclusif, il a remercié le Président du Faso ainsi que toutes les autorités pour leur lutte sans faille pour l’indépendance de la justice : « les magistrats saluent votre patriotisme, votre sens du devoir, votre courage dans le difficile exercice de la Transition avec toutes les péripéties vécues. Quand tout sera peut-être oublié de la Transition, les réformes de la justice par leur taille devront rappeler que vous n’avez pas dormi », a dit le porte-parole de l’intersyndical des magistrats.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso