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© AFP par PATRICK KOVARIK
Roch Marc Christian Kaboré, président de la République du Burkina Faso |
"Sont entre autres annoncés" à la cérémonie "les dirigeants du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, du Niger Mahamadou Issoufou, de la Guinée Alpha Condé, du Sénégal Macky Sall (et) de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara", a énuméré vendredi le gouvernement de la transition qui doit transmettre l’exécutif après 13 mois de gouvernance.
La passation des charges entre le président de la transition Michel Kafando (73 ans) et l’ex-Premier ministre Roch Christian Kaboré (58 ans), est qualifiée d’"historique" par les autorités intérimaires, en raison du fait qu’il s’agit de la première fois qu’un civil remettra le pouvoir à un civil dans le pays, depuis son indépendance en 1960.
"A travers cet acte, le Burkina Faso marquera son retour à un ordre constitutionnel normal, démocratique, aux termes de 13 mois de transition politique qui ont tracé les sillions profonds pour un Burkina nouveau", se félicite le gouvernement, dans sa note transmise à ALERTE INFO.
Arrivé en novembre 2014 après la démission forcée du président Blaise Compaoré face à de violentes manifestations contre sa tentative de se maintenir au pouvoir, l’ex-diplomate Michel Kafando est le deuxième président civil du Burkina Faso après le tout premier Maurice Yaméogo, qui a conduit le pays à son indépendance.
Le pays a été depuis lors marqué par l’avènement au pouvoir de plusieurs régimes militaires, dirigés successivement par le général Sangoulé Lamizana (1966-1980), le colonel Saye Zerbo (1980-1982), le médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo (1983), le capitaine Thomas Sankara (1984-1987) et le capitaine Blaise Compaoré (1987-2014).
Le gouvernement de la transition a organisé le 29 novembre des élections couplées présidentielle et législatives, saluées par les observateurs nationaux et internationaux.
Roch Marc Christian Kaboré, élu dès le premier tour avec 53,46% des suffrages, parmi 14 candidats, a été très proche de Blaise Compaoré. Il a occupé sous son pouvoir les postes de ministre, Président de l’Assemblée nationale et a été président du parti au pouvoir, avant de tomber en disgrâce sur la clause limitative de mandats présidentiels.
Il fonde avec d’autres anciens proches de Compaoré le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) en janvier 2014 et rejoint l’opposition, alors dirigée par Zéphirin Diabré, qui a appelé à des manifestations qui ont balayé les 27 ans de pouvoir de Blaise Compaoré.
HZO
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