Ouagadougou (Burkina Faso)
Les perspectives économiques du Burkina Faso sont favorables en 2013, selon le Rapport sur les perspectives africaines 2013 (PEA) publié chaque année par la Banque africaine de développement (BAD), le Centre de développement de l’OCDE, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
La croissance du PIB en termes réels du Burkina Faso en 2012, selon les estimations provisoires, devrait s'afficher à 8 %, sous l'effet d'une campagne agricole satisfaisante et d'un environnement international favorable. Les perspectives de croissance économique en 2013 devraient suivre la même tendance qu'en 2012 entre 7 et 8 %, bénéficiant du dynamisme des secteurs primaire et tertiaire.
Toutefois, l'éventualité de chocs climatiques, voire la volatilité des cours des matières premières (or, pétrole) et l'insécurité régionale, susceptibles de résulter de la crise au Mali, constituent des risques.
L'économie reste fortement tributaire des activités agro-sylvo-pastorales et de l'exploitation des ressources minières. Outre l'exploitation minière qui ne cesse de prendre de l'importance au fil des années, la pression qu'exerce le croît démographique de 3.1 %, l'un des plus élevés de la sous-région, sur une agriculture extensive, est un risque majeur pour la dégradation accélérée de l'environnement dans un contexte d'aléas climatiques récurrents.
Les perspectives économiques en 2013 sont favorables et le taux de croissance prévisionnelle devrait se situer à 6,7 % voire au-delà contre 8 % en 2012.
Le maintien de la croissance serait imputable au dynamisme des secteurs primaire et tertiaire, qui constituent les secteurs moteurs de l'économie. Le secteur primaire, tiré par les sous-secteurs agriculture vivrière (11 % du PIB) et de rente (3,5 % du PIB) ainsi que l'élevage (11,3 % du PIB), constitue le socle de l'économie.
La production d'or, principal pilier du secteur secondaire, a connu une forte décélération en 2012 (0,7 %) contre une forte croissance de 39,4 % en 2011.
Cette situation est due au retard enregistré dans la mise en exploitation de la mine d'or de Bissa Gold, à une centaine de km de la capitale.
Cette tendance à la stabilisation de la production devrait se corriger à partir de 2013, avec la hausse attendue de la production d'au moins 10,4 %. Les pressions inflationnistes seront contenues en 2013 à 2,2 %, en dessous du seuil de convergence de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA), contre 3,6 % en 2012.
Aussi, pour les années 2013 et 2014, l'économie burkinabé devrait demeurer dynamique sous l'impulsion des investissements dans les infrastructures prévues dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et la consommation privée.
Les projets d'investissements importants qui seront poursuivis sont l'Aéroport de Donsin, le pôle de croissance de Bagré, les constructions de routes au titre du Millenium Challenge Account et le programme d'électrification.