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Le Quotidien N° 776 du 28/5/2013

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Construction du barrage de Guitti / Yatenga : La fin des travaux attendue le 30 juin prochain
Publié le mercredi 29 mai 2013   |  Le Quotidien




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S’imprégner de l’état d’avancement des travaux, prendre connaissance des difficultés et explorer les pistes de solution pour réussir le projet de construction du barrage. Voilà ce qui a guidé les pas de la ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement, Mamounata Bélem, le lundi 27 mai dernier, sur le chantier du barrage de Guitti, dans le Yatenga, qui devra à terme permettre l’approvisionnement en eau potable des villes de Ouahigouya et de Séguénéga ainsi que 29 autres villages.
Après les régions des Hauts-Bassins et de l’Est, c’est au tour de la région du Nord de recevoir la ministre de l’Eau dans le cadre de la visite des barrages. Au Nord, l’accent a été surtout mis sur l’aménagement du barrage de Guitti. Sur le chantier dudit barrage, situé sur le cours du Nakambé, la ministre en charge de l’eau, accompagnée de ses collaborateurs, a pu prendre connaissance de l’état actuel d’exécution de cet ambitieux projet d’un coût estimé à 8 764 744 240 FCFA TTC. « Nous avons entrepris cette visite du barrage de Guitti pour, au-delà des rapports qui nous sont soumis, constater de visu, l’état d’avancement des travaux d’exécution du chantier et pour envisager avec les techniciens présents ici, des solutions aux différentes préoccupations tantôt soulevées par les populations », a précisé la ministre Mamounata Bélem. Le projet comporte trois composantes à savoir : l’ouvrage comprenant le barrage lui-même, la deuxième composante concerne l’approvisionnement de la ville de Ouahigouya en eau potable et la troisième composante comportant le volet route. Selon la ministre, ce dernier volet tient compte des difficultés constatées au fur et à mesure que le barrage dessinait sa forme. « Au fur et à mesure que les travaux s’exécutaient, on s’est rendu compte d’un risque d’inondation dû à l’ampleur du barrage. Donc il faut envisager des routes pour dévier. Plusieurs propositions ont été faites, mais une équipe du ministère du Désenclavement est à pied d’œuvre pour trouver la meilleure option qui puisse permettre de minimiser les risques d’inondation » a expliqué la ministre Mamounata Belèm. Au total, 88% des travaux de construction de l’ouvrage sont réalisés selon le maître d’ouvrage délégué, l’Agence d’exécution des travaux eau et équipement rural ( AGETEER) dont le directeur général, Josephe Martin Kaboré, a essayé de justifier le retard constaté au début de l’exécution du projet. «C’est un projet qui n’a pas échappé aux insuffisances de plus en plus constatées dans la conduite des projets, à savoir l’insuffisance des études préalables au lancement des appels d’offre, avant le rapport des études préalablement bien menées. L’AGETEER a hérité d’une situation très complexe, mais a essayé autant qu’elle le pouvait de conduire les travaux. A un moment donné, nous étions contraints de suspendre les travaux pour attendre des études plus appropriées . Le projet qui a été fait sous forme d’appel d’offre est différent en plusieurs aspects des études que nous avons commanditées à savoir sur le plan de la conception du positionnement du déversoir et même des matériaux utilisés. Nous avons tout changé. Voilà pourquoi nous avons connu un retard dans l’exécution des travaux. Entre mai et juin 2012, nous avons fini les études techniques et parfait la conception du projet. Mais nous étions déjà en saison hivernale et il a fallu attendre septembre 2012 pour entamer les travaux. En 8 mois, nous avons rattrapé tout le retard », a-t-il justifié. Les aspects de construction sont essentiellement en béton, soit un volume de 8000 m3 à couler en 30 jours. A en croire le directeur général de l’AGETERR, cet aspect présente l’avantage de pouvoir être exécuté 24h/24. « Les aspects complexes sont achevés. Il ne reste plus que la partie déversoir éminemment béton. Ce travail devrait avancer rapidement parce que le travail de béton peut se faire 24h sur 24. Nous avons instruit l’entreprise d’accélérer pour qu’à l’échéance du 30 juin prochain, le taux d’exécution de 100% soit atteint », a-t-il soutenu. Un autre aspect du projet constituant un point d’achoppement concerne l’indemnisation des populations affectées par les désagréments occasionnés par les travaux. Selon la ministre, Mamounata Bélem qui s’est entretenue personnellement avec les populations délocalisées, une étude est en cours en vue d’actualiser une première réalisée en 2007.C’est à l’issue de cette étude et après avoir trouvé un financement que les populations affectées pourront jouir effectivement de leurs droits. Tout en rassurant les populations locales qu’elles prendront part aux bénéfices du projet, la ministre en charge de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement a appelé à leur indulgence et leur accompagnement pour la réussite du projet .
Par Roger M. KABRE

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