La commission de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) a organisé le lundi 27 mai 2013, à Ouagadougou, un atelier national sur la transition numérique. Cette rencontre prévue pour durer 2 jours a été placée sous la présidence du ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré.
La signature de l’accord GE 06 de l’union internationale des télécommunications recommande aux Etats membres de l’UIT de passer de l’analogie au numérique pour la radio et la télévision, au plus tard en juin 2015. En réponse à cette sollicitation, la commission de l’UEMOA a conçu un programme comportant deux volets à savoir, l’adoption des normes communes de compression et de diffusion numérique, l’adaptation d’une feuille de route nationale et l’appui direct aux Etats membres. Il faut noter que pour la transition vers le numérique, l’ambition de la commission de l’UEMOA est de mettre en cohérence les efforts de l’ensemble des Etats membres de l’Union en veillant à une forte implication de tous les acteurs. La conjugaison des efforts de tous les acteurs devra se traduire par une transition réussie, avec deux objectifs majeurs qui sont, entre autres, le passage au numérique dans les délais, au niveau de toutes les radios et télévisions de l’espace communautaire et la réception de plusieurs chaînes de télévision numérique à moindre coût par les populations. Selon le secrétaire général, Adama Barro, représentant le ministre de la Communication, le Burkina essaie de mettre en place un projet de loi sur la communication audiovisuelle. Ce projet est actuellement en étude à l’Assemblée nationale. Et, de poursuivre pour dire que le conseil des ministres a également examiné la création de la société burkinabè de télédiffusion qui sera l’opérateur chargé de diffuser l’ensemble des signaux télévisuels au Burkina Faso. « Cela veut dire que ce duo de télévision sera ce qu’on appellera désormais des producteurs de programmes, qui vont acheminer les programmes vers la RTB qui elle, se chargera de les diffuser soit au plan local soit au plan national », a-t-il soutenu. A en croire Adama Barro, le gouvernement a consenti d’énormes efforts financiers afin que le premier multiplexe puisse voir le jour. Alain Faustin Bocco, directeur de cabinet de la commission de l’UEMOA, n’a pas manqué de souligner que des instructions ont été données par le ministre en charge de la communication qui a adopté une feuille de route comportant un certain nombre d’activités qui doit être mené aussi bien par les autorités nationales que par la commission, au niveau régional. C’est dans cette optique que s’organise cet atelier national qui a reçu l’appui de la commission de l’UEMOA, pour informer davantage sur le processus de transition numérique. Il faut ajouter qu’il y a également un certain nombre de mesures règlementaires qui vont être prises au niveau communautaire dans le sens de l’harmonisation des normes. Ces actions sont à la charge de la commission de l’UEMOA et, les dispositions sont prises pour que, bientôt, ces textes soient soumis à l‘appréciation des experts des Etats membres en vue de recueillir les observations avant qu’ils soient soumis aux autorités compétentes de l’Union, en commençant par les ministères sectoriels en charge de la communication. Lorsqu’ils auront donné leur accord, ces textes seront ensuite soumis à l’appréciation du conseil des ministres de l’UEMOA. « Le Burkina Faso est sur la bonne voie. C’est l’élève modèle que nous encourageons et, nous estimons que l’expérience du Burkina est appréciable. En termes de respect de délais, les dispositions sont prises », a conclu Alain Faustin Bocco, directeur de cabinet de la commission de l’UEMOA .
Par Youssouf COMPAORE
