Le médiateur régional dans la crise malienne, Blaise Compaoré, a entamé hier lundi des négociations pour débloquer la situation à Kidal. Le chef du Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), Bilal Ag Acherif et l’émissaire des autorités de Bamako pour le Nord du Mali, Tiébilé Dramé, sont arrivés dimanche dernier à Ouagadougou. Au menu de cette rencontre, la date de l’élection présidentielle prévue en juillet prochain au Mali. Mais celle-ci est suspendue à une solution à Kidal, ville située au nord-est du Mali, qui est en effet occupée par les éléments de ce mouvement et le Mouvement islamique de l'Azawad (Mia), un autre groupe armé touareg, contrôlé par Algabass Ag Intalla qui refuse le retour de l'armée et de l'administration malienne. Ce dernier a indiqué qu’il se rendrait aussi dans la capitale burkinabè à l’invitation de la médiation au nom du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (Hcua). Il faut rapeller que le président Compaoré, Médiateur pour le compte de la Communauté économique des États d’Afrique de l'Ouest (Cedeao), avait mené l'an dernier de longues négociations avec le Mnla et Ansar Eddine. Selon l’Afp, qui avaient finalement été suspendues en raison du déclenchement des opérations militaires. Les Maliens, qui espèrent tourner la page de plusieurs décennies de gestion étatique, se trouveraient une fois encore lésés par un processus politique qui favoriserait finalement la division et l’exclusion. Rester dans la situation actuelle n’a toutefois rien de très enthousiasmant pour eux. Faut-il pour autant céder à la panique et à la pression des pays étrangers en organisant, coûte que coûte, des élections dans la précipitation? Pour La jeunesse de ce pays, une autre solution doit être mise en place. Et en attendant que celle-ci ne puisse trouver de réels échos, il faut à tout prix abandonner l’idée de maintenir les élections en juillet prochain.