Le Mouvement populaire des jeunes (MPJ), dans sa mission d’expliquer aux jeunes certains points de la politique nationale, a animé sa cinquième assemblée générale sous le thème : « Referendum sur l’article 37 et les candidatures indépendantes : Enjeux et perspectives » à Koudougou, chef–lieu de la région du Centre-Ouest, le 25 mai 2013. Tenue dans la salle de la DREBA-CO, cette assemblée a failli être boycottée par le coordonnateur des OSC du Centre-Ouest, Abdou Ouédraogo, qui était visiblement prêt à en découdre avec les initiateurs de ce rendez-vous d’informations et d’échanges avec la jeunesse.
« Sortez de la salle, il n’y aura pas de conférence sur l’article 37 à Koudougou ; si vous insistez, on va se régler les comptes sur place ; vous les jeunes, sortez de la salle, ils sont en train de sceller votre avenir ». Ce sont, entre autres, les quelques phrases que nous avons pu retenir des propos du coordonnateur des OSC du Centre-Ouest, Abdou Ouédraogo. Dès son entrée à la DREBA –CO, il a menacé les organisateurs de quitter les lieux car, pour lui, le moment n’est pas à la modification du fameux article 37. Après quelques minutes d’altercations, il finira par quitter les lieux aux environs de 10 h. Au vu des circonstances, le président du MPJ a appelé les participants à rester sereins car, l’activité qu’il mène aujourd’hui est légale, avant de rentrer dans le vif de sa communication. Ainsi, il a précisé aux jeunes qu’en tant qu’OSC, le MPJ joue sa partition pour renforcer le processus démocratique en cours et consolider la paix nationale. « Nous ne sommes pas partisans. Retenez aussi que nous ne sommes pas venus pour dire de voter le oui ou le non », a-t-il laissé entendre. Et d’ajouter que l’objectif visé, par la tenue de ses assemblées dont Koudougou constitue la cinquième étape, est de créer une tribune populaire autour des questions non consensuelles du CCRP, dont la modification de l’article 37, les candidatures indépendantes. Cependant, il a souligné que l’article 37 n’est pas verrouillé par la Constitution. Donc, pourquoi ne pas organiser un referendum pour permettre à chaque Burkinabè de s’exprimer individuellement, au lieu d’inviter les jeunes dans les rues ? Pour ainsi dire, refuser le referendum, c’est empêcher selon lui le peuple burkinabè de se prononcer sur une question d’intérêt général.
Quant aux participants, ils ont apprécié la démarche du MPJ pour cet éclairage tout en reconnaissant leur méconnaissance de certains sujets. Et l’une des préoccupations qui a été soulevée par ces derniers, c’est la crédibilité des résultats du référendum. Horsmis cela, ils disent être prêts pour trancher cette question qui, avec ou sans Blaise Compaoré, surgira tôt ou tard.