Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) a 18 ans. C’est la substance de la déclaration ci-dessous dans laquelle le mouvement appelle à plus de détermination et de dynamisme afin de relever des défis, lisez !
28 mai 1995, 28 mai 2013, voilà 18 ans que le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) a été porté sur les fonds baptismaux. Face à l’opportunisme syndical ambiant qui existait au niveau du monde de l’éducation dans les années 1990, la nécessité d’un syndicat combatif, révolutionnaire de lutte de classe au niveau de l’éducation de base, s’est donc fait sentir. C’est dans ce contexte qu’est né le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB). Dès sa création, le nouveau syndicat va vite conquérir la confiance des travailleurs de l’éducation de base par ses luttes, ses prises de position et sa ligne syndicale. Sa capacité de mobilisation surprit les plus sceptiques. De nos jours, le SYNATEB compte plus de 40 000 militants, treize coordinations régionales, quarante cinq sections provinciales et plus de 300 sous-sections et comités spécifiques. Malgré les adversités de toutes sortes (intimidations, brimades, sanctions arbitraires...), le SYNATEB s’est imposé et s’impose encore et toujours dans le sous-système de l’éducation de base comme le seul et véritable créneau pour tous les travailleurs épris de paix, de justice et de liberté, un véritable terreau pour la lutte et le combat. On en veut pour preuve quelques acquis des luttes du SYNATEB.
18 ans de luttes pour de grandes victoires inestimables.
Quelques acquis des luttes du SYNATEB
De sa création à nos jours, le SYNATEB aura été sur tous les fronts : lutte contre la RGAP, boycott des GAP et des conférences pédagogiques non prises en charge, boycott des fiches de notation, boycott de l’encadrement des stagiaires des ENEP et de l’ENS-UK, grèves solitaires, grèves unitaires, marches, sit-in, sit-in illimités. Au cours de ces luttes, de nombreux militants auront subi des multitudes de brimades : injures, affectations arbitraires, intimidations de tous genres, coupures illégales de salaire pour fait de grèves, non prise en compte dans l’organisation des examens scolaires, rejets de dossiers de candidatures aux concours professionnels. Malgré tout, face à des travailleurs déterminés, le front de lutte s’élargissait, confirmant ainsi la primauté et l’authenticité de la ligne syndicale du SYNATEB à savoir le syndicalisme révolutionnaire de lutte de classe.
C’est ainsi qu’en moins de deux décennies d’existence, malgré les trahisons et les attaques incessantes de certains soit disant syndicats de l’éducation de base, le SYNATEB a pu engranger les acquis suivants :
l’augmentation des frais de correction de la copie à l’examen du CEP et du concours d’entrée en 6e de 50 à 100 F CFA avec le maintien de la double correction en 2002 ;
la prise en charge financière des GAP et des conférences pédagogiques à partir de l’année scolaire 2004-2005 ;
la participation des syndicats aux commissions d’affectation (niveau national, régional, provincial et CEB) à partir de 2004-2005 ;
l’abandon du recrutement des maîtres PPTE par le MEBA en 2004 ;
le rejet des affectations sanctions par le MEBA en 2005 ;
les conclusions de l’évaluation des 10 ans de la RGAP qui ont consacré la faillite totale de la RGAP en octobre 2010 confortant ainsi le SYNATEB dans sa position de depuis 1997 ;
l’apurement des arriérés d’avancement de 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 sans condition de notes ;
la relecture du nouveau système d’évaluation avec la participation des syndicats de la Fonction Publique ;
la relecture programmée de la loi 013 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction Publique ;
la levée de la restriction sur les affections au plan national des enseignants recrutés pour le compte des régions ;
la révision de la carrière des enseignants brimés en cours de traitement avec incidence financière ;
la prise en compte de l’Instituteur principal (IP) comme encadreur lors de l’organisation de la conférence annuelle des enseignants ;
l’octroi des frais d’encadrement aux maîtres conseillers en attendant la hausse des différents taux et leur inscription dans la grille indemnitaire ;
le retour de la formation dans les ENEP de 1 à 2 ans ;
la hausse des frais de correction de la copie à l’examen du CEP et du concours d’entrée en 6e qui passent de 100 à 150 F CFA au cours de la session de 2013, de même que les indemnités de surveillance qui passent de 2000 à 3000 F CFA par jour pendant 4 jours ;
l’élaboration en cours du statut particulier des personnels du MENA.
Pour ce qui est de ce dernier point, le SYNATEB en a fait son cheval de bataille depuis l’avènement de la RGAP dont l’un des objectifs principaux à travers la Loi 013 était la liquidation pure et simple des statuts particuliers. La volonté du gouvernement d’ouvrir l’élaboration des statuts particuliers au niveau des secteurs ministériels est une victoire certaine du SYNATEB et des syndicats du Collectif syndical CGT-B. C’est suite à cet acquis majeur que le MENA a décidé d’engager le processus d’élaboration de son statut particulier avec une pleine implication des syndicats.
Le SYNATEB y participe et comme à son habitude suit avec beaucoup d’attention, l’évolution de ce dossier.
Par ailleurs, au sortir de son 17e Conseil syndical ordinaire, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base a déposé auprès du MENA, sa plateforme minimale revendicative en huit points, synthétisant ainsi les préoccupations pressantes des
différentes catégories de travailleurs de l’éducation de base. Après deux séries de rencontres d’échanges, respectivement les 13 mars et 9 mai 2013, les réponses qui ont été apportées ont été globalement insatisfaisantes. Sur les huit points, un seul a obtenu une réponse satisfaisante et deux autres partiellement satisfaisantes.
Aussi, les préoccupations liées à la grille indemnitaire non encore réglées sont et demeurent une préoccupation majeure du SYNATEB.
Pour marquer sa désapprobation face au traitement réservé à sa plateforme minimale revendicative, le Bureau national du SYNATEB a lancé un sit-in de protestation, le mardi 29 mai 2013 dans les chefs-lieux des DPEBA et des CEB. Pour ce qui concerne la province du Kadiogo, le sit-in aura lieu à la DREBA du Centre.
Camarades militantes et militants, Sympathisantes et sympathisants, Travailleuses et travailleurs de l’éducation de base,
Au moment où s’effectue le présent anniversaire, le Bureau national saisit l’occasion pour vous féliciter pour l’énorme travail abattu et les multiples sacrifices consentis au cours des deux décennies précédentes tant au niveau professionnel que syndical et dont le mérite vous revient. Le Bureau national vous encourage pour ce dynamisme et vous invite à plus d’engagement et de détermination afin de relever les défis actuels qui se présentent à nous pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail, tels que la relecture du régime indemnitaire, de la grille indemnitaire, de la loi n°013, l’élaboration du statut particulier, la question des élections professionnelles et du check off, le rattachement du préscolaire et du post-primaire au MENA.
Face à toutes ces réalités, le BN invite les militantes et militants à rester sereins. Notre défi est de continuer la mobilisation afin de regrouper tous les travailleurs en vue de mieux les organiser pour remporter d’autres victoires. Il nous importe en tant que responsables de sections, de sous-sections, de comités départementaux et en tant que militants convaincus de continuer à mobiliser les collègues et à demeurer de véritables leaders pour un SYNATEB toujours authentique et encore plus fort.
SYNATEB = UNITE- COMBATIVITE –JUSTICE
Pour le Pain et la Liberté, la lutte continue !
Pour le Bureau national Le Sécretaire général Tahirou TRAORE