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Autant le dire… : Candidats aux législatives et municipales : c’est aujourd’hui
Publié le lundi 24 septembre 2012   |  L`express du faso




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Mais la CENI dispose jusqu’à 30 jours avant la tenue du scrutin pour publier les listes des candidats qui seront définitivement validées (article 182 du Code électoral). Cette loi dispose pour toutes les formations politiques. C’est dire donc que les candidats sont maintenant connus. Finies les angoisses pour les uns, et place sans doute à l’amertume pour les autres. Si les heureux « élus » à la candidature doivent maintenant retrousser les manches et se préparer sérieusement à l’affrontement politique ( nous disons bien affrontement politique), ce ne sera pas toujours le cas des « recalés ».

Car, pour ceux des candidats à la candidature qui en avaient fait une sinécure, il n’est pas évident que la pillule puisse passer aussi facilement dans la gorge. Et ce sera bien dommage car, il est évident que tout le monde ne peut figurer sur les listes électorales. Il est également évident que tous ceux qui sont candidats ne peuvent être élus. Puisque l’Assemblée nationale ne comprendra que 127 députés dont 111 députés élus sur les listes provinciales et 16 sur la liste nationale.

Il est évident que ces listes vont redessiner, comme d’habitude, le paysage politique national. Des candidats qui ne seront pas retenus iront voir ailleurs. Cela a toujours été comme cela. Ce ne sera donc pas une nouveauté. D’ailleurs, dans certaines formations politiques, ces démissions ont déjà été enregistrées depuis la désignation des candidats à la candidature. Que ce soit pour les conseillers municipaux ou pour les députés. Ce qui montre, si besoin en était encore, que nos hommes politiques (en tout cas ceux qui se prévalent de ce titre) n’ont d’intérêt que pour les postes.

Autrement dit, ce n’est pas la chose politique qui les convainc, mais plutôt leurs propres intérêts. Dans une causerie, un homme politique qui n’a pas été retenu sur une liste de conseillers municipaux a dit en substance ceci : « qu’est-ce que vous voulez que je fasse dans un parti politique où on ne m’a pas mis sur une liste. Vous parlez de militantisme, ça ne regarde que vous ; moi je lutte pour mes intérêts ». Ce qui est bien dit, mais qui revèle à peu près le niveau politique ou du moins la compréhension que certains ont de la politique et de leur engagement. C’est pitoyable.

C’est dire que ces gens-là se foutent éperdument des préoccupations des électeurs dont ils sollicitent le suffrage pendant la campagne. Dans ces conditions, comment voulez-vous que les mêmes électeurs sortent pour vous voter alors que vous-mêmes vous n’avez aucune conviction à leur égard ? C’est pourquoi, les formations politiques qui se veulent dignes, doivent désormais compter sur des candidats ou des militants sincères et engagés. Vaut mieux en avoir peu et convaincus de l’avenir du pays qu’une masse d’affairistes qui ne savent que penser à leur ventre. Dans tous les cas, quelqu’un a prévenu que plus rien ne sera comme avant. Que ceux qui ne l’ont pas encore compris en tiennet compte une bonne fois pour toutes. Les électeurs ne se laisseront plus diriger par des incapables. Les cinq prochaines années de mandature seront bien remplies et rythmées à souhait.

Dabaoué Audrianne KANI

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