La direction provinciale de la campagne législative et municipale du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour le Kadiogo a tenu le 25 mai 2013 à Ouagadougou un meeting. Objectif: remercier les militants et les électeurs de la circonscription du Kadiogo pour leur brillant soutient lors des élections couplées de décembre 2012.
«La direction nationale de notre parti nous avait investi d’une mission: assurer au CDP la majorité à l’Assemblée nationale et dans les exécutifs locaux. Au décompte final à l’issue du scrutin, notre parti dans le Kadiogo a obtenu quatre députés sur 9, 161 conseillers sur 254 à Ouagadougou, et nous avons le contrôle exclusif des 18 conseils d’arrondissement et de commune: qui dit mieux?» a laissé entendre d’entrée de jeu, Arthur Patiendé Kafando, directeur provincial de la campagne du Kadiogo.
Ces résultats, en à croire les premiers responsable du CDP Kadiogo, ne laissent pas de doutes sur la suprématie et de la crédibilité du parti. «Dieu aime le CDP», a ainsi lancé le secrétaire général de la section provinciale du CDP Kadiogo, Noël Sourwema au cours de son intervention.
A tour de rôle, les représentants des jeunes, des femmes, et des vieux ont remercié les responsables du CDP pour la confiance placée en eux et ont ainsi renouvelé leur soutien indéfectible au parti. Le Larlé Naaba Tigré, prenant la parole au nom des chefs coutumiers acquis à la cause du «parti de la daba», a invité les élus nationaux et locaux à l’humilité et à plus de courage afin de bâtir le Burkina Faso dans la paix et la stabilité.
«Les résultats auxquels nous sommes parvenus ensemble, à l’issue de ce scrutin, nous commandent de tenir nos engagements, (...) C’est l’occasion d’inviter, nos camarades retenus aux différents postes de responsabilité, à faire preuve de probité, de droiture et de haute conscience dans la gestion des collectivités dont-ils ont la charge», a ajouté Arthur Kafando.
Haro sur les «alliés de circonstance»
Notons qu’au cours de ce meeting de remerciement, la mise en place du Sénat est revenue dans les allocutions de tous les intervenants. Ils ont ouvertement critiqué la position de l’opposition qui a voté contre le projet. Pour eux, il est inopportun de s’opposer à une loi déjà consacrée dans la Constitution il y a 9 mois de cela.
«Où étaient-ils ces hommes politiques farouches adversaires du Sénat, quand l’Assemblée Nationale statuait il y a un an? Que faisaient-ils, pour se réveiller subitement 9 mois après l’adoption de la loi?», s’est interrogé Arthur Kafando avant de s’attaquer implicitement à l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) qui s’est aussi opposée à la loi en ses termes: «Certains qui ont participé à tout le processus d'adoption de cette loi se déclarent aujourd’hui contre l’instauration d’un sénat. Ces alliés de circonstance, voguant au gré de leurs intérêts, viennent de perdre le peu de crédit dont ils pouvaient se prévaloir. Il faut arrêter de penser que les Burkinabè sont atteints de nanisme politique en voulant faire passer des vessies pour des lanternes».