Ouagadougou (Burkina Faso) - Le ministère burkinabè de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MRSI) a entamé lundi à Ouagadougou, un atelier d’élaboration de la stratégie nationale d’innovation réunissant des experts dudit ministère et des partenaires.
A l’ouverture des travaux, le secrétaire général du MRSI, Auguste Maxime Compaoré, a souligné que l’innovation doit être centrale pour continuer à transformer les économies.
Selon lui, elle permet de parvenir à des niveaux de croissance économique plus élevés, réduire la pauvreté et atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
‘’C’est ainsi que nous assistons dans tous les pays, à une détermination grandissante d’améliorer et/ou de développer les institutions pour soutenir et promouvoir l’innovation’’, a indiqué M. Compaoré.
Il a ajouté que le MRSI développe des activités transversales touchant des domaines comme la santé, l’agriculture, l’environnement, les ressources animales et l’éducation.
De son côté, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Gnissa Isaïe Konaté s’est dit convaincu que les conclusions de l’atelier permettront au Burkina Faso de disposer d’un document de référence.
Pour lui, ledit document devrait être élaboré avec les différents ministères et autres parties prenantes de manière participative pour être en phase avec la dynamique de la promotion de l’innovation visée pour le développement durable.
Le ministre Konaté déplore l’absence au Burkina Faso, d’une politique nationale d’innovation, de vision à long terme et de planification clairement définie.
De même, il regrette le manque d’organisation et de synergie d’action, d’un système d’inventaire et d’identification des innovations, d’un cadre réglementaire et incitatif.
Pourtant au Burkina Faso, a en croire Gnissa Isaïe Konaté, de nombreux résultats de recherche, d’innovations et d’inventions ont été produits. ‘’Ces résultats pourraient contribuer au développement socio économique du pays s’ils étaient connus et valorisés’’, a-t-il indiqué.
Le ministre a précisé que c’est dans ce contexte que la Banque mondiale et l’Institut coréenne KAIST travaillent depuis 2011 avec les gouvernements du Burkina Faso, du Mali et de la Mauritanie pour une analyse commune de leur système national d’innovation.
Il a rappelé que suite à une série d’études et d’ateliers, le gouvernement du Burkina Faso, a sollicité l’appui des deux partenaires cités pour l’élaboration d’une stratégie d’innovation.