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Sidwaya N° 7424 du 27/5/2013

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Lutte contre la pratique de l’excision : Le combat sans répit de l’association AMMIE
Publié le lundi 27 mai 2013   |  Sidwaya


Cécile
© Autre presse par DR
Cécile Beloum, présidente d`association Appui moral, matériel et intellectuel à l’enfant (AMMIE)


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L’association Appui moral, matériel et intellectuel à l’enfant (AMMIE) a commémoré le 18 mai 2013 à Ouahigouya, la 23e Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision. Ce fut une occasion pour elle de dresser le bilan de ses actions de lutte dans la province du Yatenga et d’inviter la population à ne pas baisser la garde.

Les Mutilations génitales féminines (MGF) sont une pratique qui a la peau dure dans la province du Yatenga et partant, dans la région du Nord. C’est pourquoi l’association Appui moral, matériel et intellectuel à l’enfant (AMMIE) n’a cessé de multiplier les initiatives, en vue de venir à bout de ce phénomène aux conséquences désastreuses. A l’occasion de la 23ème Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision le 18 mai dernier, elle est encore montée au créneau en rappelant le taux de prévalence de cette pratique dans la région du Yatenga et les actions menées à son niveau pour y faire face. Selon la présidente de ladite association, Cécile Beloum, la région du Nord est classée première région de forte prévalence de la pratique des MGF au Burkina Faso et le Yatenga est le deuxième dans la région. Un constat amer qui fait dire à Mme Beloum qu’il faut intensifier la lutte afin que la tolérance zéro de la pratique soit fêtée avant 2015. Et le haut-commissaire du Yatenga, Seydou Coulibaly, par ailleurs président du conseil provincial de lutte contre l’excision, de renchérir qu’une étude conjointe réalisée par l’UNICEF et le Ministère de l’action sociale en 2006, situe le taux de prévalence à 49,55% au plan national, et 62,36% dans le Yatenga. « Dans la province du Yatenga, la lutte contre ce phénomène s’est traduite au cours de la période de 2009 à 2012 par une dénonciation de 12 cas de pratique ou de tentative d’excision pour un total de 39 fillettes victimes avec 3 cas malheureux de décès constatés », a-t-il révélé. Afin d’éradiquer le mal, M. Coulibaly exhorte l’ensemble des acteurs, notamment les organisations de la société civile à s’y impliquer résolument. La jeunesse surtout ne doit pas rester en marge de cette lutte et c’est là que le thème de cette année, « la jeunesse, un atout majeur et un partenariat dynamique et sûr pour l’atteinte de la tolérance zéro à la pratique de l’excision », trouve tout son sens. En la matière, l’association AMMIE vient de boucler une caravane qui l’a conduite dans les treize communes du Yatenga. A travers des communications, des sketchs, des débats, etc., elle a livré son message et sensibilisé la population aux effets néfastes de la pratique de l’excision. Tout en félicitant l’association de son engagement, le représentant du gouverneur du Nord, Justin Somé, a souhaité qu’à court terme, l’excision soit un souvenir dans le Yatenga et dans la région. Tour à tour, les représentants des communautés religieuse et coutumière ont fustigé les MGF, arguant qu’elles n’existent dans aucun livre saint. La cérémonie a, en outre, été ponctuée de sketchs et de témoignages qui pas n’ont laissé le public indifférent. Abdoulaye Ouédraogo, avec sa fillette à ses côtés, a expliqué les souffrances que cette dernière a endurées des suites de l’excision avant d’être prise en charge. Amnatou Diallo de Thiou et Habibou Gansonré de Ziga sont des ex-exciseuses. Solennellement, elles ont témoigné avoir pris conscience de la dangerosité des MGF, ce qui les a obligées à déposer leurs couteaux. Un défilé des partenaires engagés dans la lutte contre l’excision a clos la cérémonie.

Mady KABRE

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