La Coordination des comités CGT-B des péages lors d’une conférence de presse a exprimé son refus de la privatisation des postes de péages. Elle réclame l’intégration de ses militants dans la Fonction publique burkinabè. C’était au centre d’éducation ouvrière le jeudi 17 décembre 2015.
Hubert Sawadogo, secrétaire général de la Coordination des comités CGT-B des péages, et ses camarades ont fait leur première apparition publique le jeudi 17 décembre 2015 depuis la création de leur structure en mai 2015. Les représentants des 543 préposés et surveillants répartis dans 30 postes de péages sur toute l’étendue du territoire national ont dénoncé l’absence d’un statut et d’un plan de carrière. Pour le secrétaire général de la coordination, il a fallu attendre 2006 pour voir l’élaboration d’un fameux statut élaboré par le directeur général du Trésor d’alors, Lucien Marie Noël Bembamba. Malheureusement, a relevé le secrétaire général, ce statut n’a pas été adopté par consensus entre la direction générale et les agents. C’est pourquoi, ceux-ci ont toujours demandé une relecture du statut. Depuis lors des concertations ont été entreprises pour l’amélioration des conditions de travail des agents. C’est ainsi qu’au lendemain de l’insurrection populaire, une délégation des agents du péage a rencontré le Premier ministre Yacouba Isaac Zida pour partager avec lui les préoccupations des travailleurs notamment le statut des agents et la question de la concession. Des lettres ont été adressées au ministre de l’Economie et des Finances pour s’enquérir de la suite à donner aux préoccupations. Mais a précisé Hubert Sawadogo, elles sont restées lettre morte. La mise en place de la Coordination des comités CGT-B a permis de déposer une plate-forme revendicative. Cela a abouti au traitement de certaines dispositions dont la mise à disposition de certains textes, la dotation de certains postes en chaises et tables, le paiement à temps des salaires, le remplacement des tickets de pénalités par des collecteurs ambulants, la signature de bulletins de présence par les
trésoriers régionaux. Hubert Sawadogo et les siens luttent aujourd’hui pour que le statut et la question de la concession connaissent un début de solution. « Le pouvoir déchu de Blaise Compaoré a concédé en 2012 la gestion du péage à un groupement de sociétés privées à savoir ATP/TPS/SEIB.SA. Cependant la mise en œuvre n’a toujours pas été effective du fait de l’opposition farouche des agents », a dit le secrétaire général qui a félicité tous les agents pour le travail abattu. En effet, ils ont laissé entendre que le recouvrement au niveau des péages connaisse un accroissement significatif, passant de 1 milliard 622 millions 504 mille F CFA à 6 milliards 564 millions 939 mille 900 F CFA. « Les objectifs assignés au péage sont toujours atteints et même dépassés. Aussi la coordination a réaffirmé son refus de la concession1
Par RHO