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© aOuaga.com par G.S
Présidentielle 2015 : floraison d`affiches à Ouaga Mercredi 11 novembre 2015. Ouagadougou. Au quatième jour de la campagne électorale pour la présidentielle du 29 novembre, les affiches de candidats ont fleuri dans la capitale burkinabè |
L’association professionnelle des agences de communication du Burkina (Les publicitaires associés) estime que « les partis politiques burkinabè n’ont pas le bon usage de la communication ». Ils ont donné une conférence de presse ce jeudi 17 décembre 2015 à Ouagadougou pour présenter leurs propositions de réforme en vue de mieux structurer le secteur de la communication.
Les publicitaires associés disent être choqués de voir « les imperfections » qui se sont présentés dans la communication des candidats de la présidentielle et des législatives du 29 novembre 2015. Selon leurs analyses, il ressort que « la quasi-totalité des candidats ont fait porter leurs actions communicationnelles par des non-professionnels de la communication publicitaire ».
Plusieurs insuffisances ont été observés par Abdoulazize Bamogo et ses associés : la mauvaise qualité technique des images utilisées, le bas niveau de créativité dans les visuels et les concepts, des slogans monotones et peu attrayant, mauvaise qualité des impressions et montages, des lacunes dans l’usage des techniques infographiques, prestance hasardeuse de certains leaders politiques etc.
D’où la nécessité d’interpeller les hommes politiques à attribuer leurs communications à des professionnels en vue d’ « optimiser l’impact de leurs investissements en communication », fait remarquer le président de Publicitaires associés.
Faire de la communication une composante à part
La communication est une discipline technico-artistique et managériale. Il faut donc élargir la conception habituelle et profane du conseil communication qui ne tourne qu’autour du support et étendre cette dimension opérationnelle à la dimension stratégique qui est le cœur du métier, estiment les professionnels.
« Et ces hommes existent au Burkina Faso », ajoute M. Bamogo pour qui « ces hommes sont peu ou mal sollicités ». En clair, les Publicitaires associés jaugent que « la conséquence immédiate d’une telle révolution sera de faire de la communication une composante à part entière ».
Par la voix de Salif Sanfo, membre de ladite association, ils proposent : l’application effective du Code de la publicité, la révision du statut des directeurs de communication et de presse ministériel, la préservation des emplois et du marché national de la communication par le renforcement de la lutte contre la concurrence déloyale interne et externe, éviter que la télévision nationale ne soit une concurrente des agences de communication, associer une composante communication à toute action des institutions de la République, adapter les Termes de références et modalités des marchés publics de la communication aux spécificités de la communication publicitaire et confier au moins à 70%, l’organisation des évènementiels d’envergure aux professionnels de la communication.
Abel Azonhandé
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