Les récentes mesures gouvernementales relatives à la baisse du prix de l’essence à la pompe au cours de ce dernier semestre n’ont malheureusement toujours pas d’effet chez les transporteurs routiers. Une situation qui commence à irriter des passagers de l’axe Bobo-Ouaga, lesquels dénoncent dans le même temps l’invariabilité des prix des produits de première nécessité.
C’est un ouf de soulagement qui a été manifesté par les populations dès l’annonce en juillet dernier de la réduction du prix du carburant sur toute l’étendue du territoire national. De 727 F CFA, le litre de l’essence-super passait désormais à 677 F CFA soit une réduction de 50 F au grand bonheur des usagers. Quelques mois plus tard soit le 13 octobre 2015, le gouvernement de transition, sous la pression de la Coalition contre la vie chère, s’est vu à nouveau obligé de revoir sa copie en consentant des efforts supplémentaires en vue de soulager la souffrance des populations. Une deuxième réduction du prix du carburant interviendra. De 677f, le litre du super est aujourd’hui vendu à 647f soit une nouvelle baisse de 30 F. C’est au total une réduction de 80f sur le litre d’essence super qui a été constatée ces derniers mois au Burkina. Des décisions salutaires prises par le gouvernement et qui devraient en toute logique avoir des répercussions positives dans de nombreux secteurs d’activité. Et les premiers à se frotter les mains demeurent ces transporteurs qui voient ainsi une baisse sensible des charges auxquelles ils sont astreints. Et de l’avis de nombreux observateurs, cette baisse du prix du carburant devrait nécessairement entraîner une diminution du prix de certains produits de première nécessité d’autant plus que les frais de transport influent toujours sur le prix de vente chez l’épicier du quartier et dans les supers marchés. Que dire lors de ces transporteurs de passagers qui tardent toujours à réadapter les prix du ticket à la nouvelle tarification du carburant. De nombreux usagers de l’axe Bobo-Ouaga se souviennent encore, comme si c’était hier, de cette augmentation du prix de carburant de 25 F qui avait entrainé en son temps, une hausse vertigineuse du prix du ticket de 6 000 F à 7 000 F par les différentes compagnies de transport de passagers de la place. A dire vrai, cette baisse du prix du carburant n’a toujours pas eu l’effet escompté, la mesure ne semblant profiter qu’à quelques personnes qui se refusent toujours à réajuster leur tarification au contexte du moment. Si fait que pour l’instant, des voix s’élèvent à Bobo pour dénoncer ce que certains qualifient de supercherie au vu et au su de tous. Et selon nos informations, des OSC envisageraient des actions vigoureuses pour ramener, disent-elles, les transporteurs et les commerçants mercantiles à l’ordre.
Jonas Apollinaire Kaboré