Lancement de la campagne agricole 2013-2014 : 5,5 tonnes de productions céréalières attendues #aOuaga

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Lancement de la campagne agricole 2013-2014 : 5,5 tonnes de productions céréalières attendues

Publié le lundi 27 mai 2013 | Sidwaya

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Lancement de la campagne agricole 2013-2014 : 5,5 tonnes de productions céréalières attendues

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Activités gouvernementales 2013

Le ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana a lancé le vendredi 24 mai 2013 à Kourga, commune de Gon-Boussougou, la campagne agricole 2013-2014. Une remise de semences et d’équipements agricoles, une exposition-démonstration de techniques agricoles ont été les axes-phares de l’événement.

Un coup de faucille marquant le top de départ pour la récolte d’une parcelle de riz et un coup de labour au moyen d’un tracteur dans une autre parcelle. Tels sont les deux actes symboliques posés par le ministre de l’Agriculture et de sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana à Kourga dans la commune de Gon-Boussougou. Le premier geste marque la fin de la campagne sèche 2012-2013. Quant au second, il marque officiellement le lancement de la campagne humide 2013-2014 au Burkina Faso, pour laquelle il est attendu environ 5 millions et demi de productions céréalières notamment de riz et de maïs. Selon le ministre, le choix de Kourga s’explique par l’existence sur un même site d’une plaine rizicole en fin de production et d’espace aménagé pour la campagne qui démarre. Dans son mot de bienvenue, le maire de la commune de Gon-Boussougou, Koudougou Mohamed Maré a d’une part, salué les efforts de ce département pour la promotion de l’agriculture. Il a cité entre autres, les opérations 100 000 charrues, la promotion des techniques de récupération des terres dégradées et la petite irrigation. Toutefois, M. Maré a relevé des contraintes telles que l’insuffisance de retenues d’eau, de plaines aménagées, de matériels agricoles et d’intrants auxquelles sont confrontées les populations de sa commune, dont les femmes constituent la grande majorité, avec pour activité principale, l’agriculture dans toute sa diversité. A son tour, le président de la Chambre régionale d’agriculture, Jonas Obouli Yogo, a d’abord exprimé la gratitude du monde agricole au gouvernement pour les énormes efforts multiformes consentis en termes de soutien à la production, avant de relever que de nombreux défis restent à relever dans le contexte de changement climatique et de productions agricoles essentiellement de type pluvial. Le gouvernement, a rassuré le ministre en charge de l’Agriculture, a pris la mesure du phénomène. C’est pourquoi, a expliqué Mahama Zoungrana, le thème « Développement des aménagements hydro-agricoles et de l’irrigation de complément pour la résilience des populations rurales », inspiré du thème de la dernière Journée nationale du paysan (JNP), a été retenu pour la présente campagne. Selon lui, ce thème est une interpellation des décideurs, techniciens, producteurs, partenaires techniques et financiers pour l’atteinte de la sécurité alimentaire. Cette interpellation est d’autant plus judicieuse que la pauvreté des sols, la prédominance des prédateurs de cultures, la faible utilisation des intrants et des équipements agricoles, aggravées par la courte durée de la saison humide et des impacts des changements climatiques influent négativement sur les performances de l’agriculture burkinabè.

Des actions fortes pour instaurer la résilience

Pour contrer ces handicaps, a soutenu le ministre Zoungrana, son département, en collaboration avec les autres ministères du développement rural, a entrepris d’accentuer la mise en œuvre des stratégies et politiques d’atténuation de ces phénomènes. Il s’agit entre autres de la réalisation de barrages et retenues d’eau, du développement des aménagements agricoles et des bas-fonds, de la promotion des techniques innovantes d’irrigation et de gestion de l’eau et de la promotion des bonnes pratiques agricoles. Pour le ministre, les aménagements hydro-agricoles de Samandéni, de Dî et le projet Bagré Pôle permettront dans un court terme d’améliorer sensiblement les productions agrosylvopastorales. Au cours de la présente campagne, a dévoilé le ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, sont prévues la réalisation de 4 550 ha de nouveaux aménagements de périmètres irrigués, 11 490 ha de nouveaux bas-fonds aménagés, la promotion des technologies simples d’irrigation. Objet de démonstration sur place, l’irrigation de complément à travers les bassins de collecte de l’eau de ruissellement, des boulis et des bassins de captage, devraient permettre de minimiser les effets négatifs des poches de sécheresse au cours de la saison hivernale. De même, le système d’irrigation goutte-à-goutte, selon les techniciens, présentent de nombreux avantages. Pour l’accompagnement concret des producteurs, le gouvernement du Burkina Faso et ses partenaires ont mis à leur disposition 8 600 t de semences, 13 000 t d’engrais à prix subventionné, 32 722 équipements agricoles dont des charrues, charrettes et semoirs et la facilitation de l’importation de 500 tracteurs détaxés de la période 2013 à 2015. Avec toutes ces mesures dont la valeur est estimée à plus 15 milliards de francs CFA, environ 300 000 bénéficiaires seront touchés pour l’amélioration de leur productivité agricole. Sur place, une vingtaine de producteurs issus des communes de la région ont reçu leur don des mains des officiels.
Une conférence de presse sur place à Kourga et la visite de l’unité de décorticage du riz SOCOTRI de Manga ont été les dernières activités du ministre en charge de l’agriculture, dans la province du Zoundwéogo. De l’avis de Abdoulaye Dabré, porte-parole du comité des irrigants de Kourga, bénéficiaire d’une motopompe et d’une batteuse, « ça démarre bien pour une bonne campagne agricole ».

Zakaria Bakouan

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