L’édition 2015 du concours Grand prix de l’économie informelle, organisée par le ministère de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, a connu son apothéose, le jeudi 17 décembre 2015 à Ouagadougou. Plusieurs acteurs ont été récompensés dans diverses catégories.
Fatoumata Zongo, promotrice d’un salon de coiffure à Ouagadougou, est la grande lauréate de l’édition 2015 du Grand prix de l’économie informelle (GPEI) avec un score de 99 points sur 100. Elle a donc reçu un trophée et un chèque d’un million FCFA, lors de la cérémonie de proclamation des résultats de ce concours dans la matinée, du 17 décembre 2015. Elle a devancé Idrissa Boly, mécanicien deux-roues à Dédougou et Abibata Sourabié, coiffeuse à Banfora. Elle est par ailleurs classée première dans la catégorie coiffure et esthétique. L’édition 2015 du GPEI organisée autour du thème : « L’économie informelle face au défi du travail décent », a également décerné deux prix par catégorie dans huit catégories. Il s’agit de l’agriculture et l’élevage, l’artisanat d’art, la coiffure-esthétique, le commerce général, la coupe couture, la mécanique deux-roues, la menuiserie bois et métallique et de la restauration et transformation des produits alimentaires. Des partenaires du Grand prix de l’économie informelle à savoir, le ministère en charge de l’emploi, la direction générale des impôts, la caisse nationale de sécurité sociale et le fonds d’appui au secteur informel ont attribué des prix spéciaux à cinq autres acteurs. Pour le représentant des acteurs du secteurs informel, Seydou Zangré, la 11e édition du GPEI lancée, le 13 octobre 2015, leur a permis de bénéficier d’une série de formations pour mieux organiser et gérer leurs unités économiques. «Les lauréats de ce jour sont ceux qui ont convaincu le jury de leur potentiel de chef d’entreprise formelle», a-t-il dit. Le ministre en charge de l’emploi, Salifou Dembélé a, pour sa part, invité l’Etat à accorder un plus grand accompagnement au secteur informel qui regroupe 97% des emplois dans les pays en développement comme le Burkina Faso. Pour cela, le trio : marché publics ouverts aux jeunes, exonération fiscale pour les entreprises créées par des jeunes pendant les deux ou trois premières années, et baisse du taux de 21,5% pour les cotisations sociales lui paraissent une voie à explorer par les prochaines autorités.
Nadège YE