Plaider auprès des décideurs politiques afin que des dispositions soient prises pour l’implication effective de la jeunesse dans la gouvernance du Burkina Faso. C’est le message que l’on peut retenir de la conférence de presse organisée ce jour 17 décembre 2015, à Ouagadougou, par le Collectif des jeunes leaders du Burkina (CJLB). Il était question également pour le collectif de se prononcer sur la participation des jeunes aux dernières échéances électorales, en tant que candidats.
Au regard du déroulement de façon libre, transparente et apaisée, du double scrutin électoral du 29 novembre dernier, le CJLB s’est permis de saluer le comportement exemplaire de l’ensemble des acteurs impliqués dans ce processus électoral. Il a, par la même occasion, adressé ses félicitations au président élu. Le collectif lui demande que les aspirations de la jeunesse soient prises en compte de manière à garantir leur présence dans les instances de décision.
Si CJLB fait cette demande, c’est parce qu’il n’est pas satisfait de la participation politique des jeunes. En effet, sur les 127 députés que comptera la future Assemblée nationale, on dénombre cinq élus qui ont moins de 35 ans. C’est à juste titre que Ma-Arouf Nebié, coordonnateur: national du Réseau jeunesse et politique de l’Afrique de l’ouest (RJP/AO) déclare : « s’il faut se féliciter des efforts consentis par les partis politiques dans l’inscription des jeunes sur les listes électorales, l’analyse des résultats des dernières élections législatives montre que les jeunes sont les parents pauvres de cette élection ». Selon le collectif, ces résultats sont dus au mauvais positionnement des jeunes sur les listes électorales.
Des recommandations ont été formulées par le CJLB dans l’optique d’augmenter l’influence et la participation des jeunes dans la sphère politique. Il s’agit, entre autres, de renforcer l’autonomisation socio-économique des jeunes, à travers le renforcement de l’offre de formation en partenariat et la faciliter à l’accès au financement pour les entreprises créées par des jeunes d’une part et d’autre, instituer un quota de jeunes de 30% sur les listes électorales et 10% dans les postes nominatifs. Sur ce point, « nous recommandons fortement que le quota de 10% soit respecté dans la formation du prochain gouvernement, ainsi qu’au niveau des postes de responsabilités au sein de la nouvelle Assemblée nationale », s’est exprimé Ma-Arouf Nebié.
Ainsi, pour l’atteinte de ces objectifs, le collectif invite l’Etat burkinabè à adopter une loi instituant les quotas en faveur des jeunes. Aussi, il demande aux partis politiques de lui apporter leur soutien pour l’adoption de cette loi. Et quant aux jeunes, ils gagneraient à s’engager pleinement afin de mieux défendre leurs intérêts et à accomplir leurs devoirs civiques et politiques.
Le CJLB, par la voix de son porte-parole, dit être confiant de ce que cet appel sera entendu et suivi d’effets, de sorte à ce que les droits des jeunes deviennent une réalité dans le nouveau Burkina Faso. Notons que ce collectif est composé de jeunes leaders de différents partis politiques et d’organisations de la société civile.
Guy Serge Aka