Ouargaye, chef-lieu de la province du Koulpélogo dans le Centre-est a abrité, le mardi 15 décembre 2015 la 28e Journée mondiale de lutte contre le sida et les IST. Présidée par le ministre de la Santé, Amédée Prosper Djiguimdé, représentant le président du Faso, cette 28e Journée était placée sous le thème « de l’objectif zéro aux 3x90 : intensifier le conseil de dépistage chez les jeunes et les groupes spécifiques ».
Célébrée de façon tournante au Burkina, cette année, c’est la commune rurale de Ouargaye qui a accueilli la célébration de cette Journée mondiale de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles. Défilé des différentes associations de la commune, suivi de sketchs de sensibilisation sur le dépistage ce sont, entre autres, les temps forts de la célébration de la 28e Journée mondiale de lutte contre le sida dans la commune de Ouargaye. Sur la tribune le responsable communal, représentant des jeunes ont tous traduit leur engagement dans la lutte contre cette pandémie. En effet, selon les estimations de l’ONUSIDA en 2013, 110 000 personnes vivaient avec le VIH et 5800 malades en sont décédées dans la même année. Des chiffres qui sont alarmant, mais qui ne doivent faire écran sur les acquis engrangés grâce aux efforts de l’ensemble des acteurs. Le taux de prévalence est en effet passé de 7,1% en 1997 à 0,92 en 2013 et cela grâce à la mobilisation des acteurs dans la mise en œuvre des différents programmes et projets en direction des groupes spécifiques. Selon le gouverneur de la région du Centre-est, la réponse régionale de la lutte contre le sida s’organise dans une approche multisectorielle décentralisée dans une synergie d’actions entre les secteurs de de santé et les autres secteurs permettant ainsi d’engranger des acquis. « L’accès aux thérapies dont le patient sous traitement ARV est passé de 920 en 2010 à 1 874 en 2015 », une amélioration de la prise en charge communautaire à travers le dévouement du secteur non santé ainsi qu’au renforcement de la régionalisation. Mais l’autoévaluation de la réponse régionale a permis de relever des défis. Il s’agit, du nombre élevé de grossesses non désirées en milieu scolaire soit, 150,170 et 199 respectivement en 2012,2013 et 2014, la persistance des infections sexuellement transmissibles… Une situation qui ,selon le gouverneur, recommande des interventions urgentes. C’est pourquoi dans cette perspective, et conformément à l’appel du président à l’engagement citoyen et à l’appropriation de la lutte contre le sida par les Burkinabè, une campagne de mobilisation de ressource endogène a été initiée. Une campagne qui a permis d’engranger la somme de 10 500 000FCFA. Cette somme a servi à l’organisation des journées communales de lutte contre le sida dans chaque collectivité et à l’organisation de la JMS. Pour le représentant du système des Nations Unies, Job Sagbohan, la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida est une opportunité de faire le point sur l’épidémie et. Et selon lui, d’énormes progrès sur la lutte contre le Sida ont été faits au Burkina Faso. Le Burkina a encore émerveillé le monde en mettant cette épidémie d’ici à 2030. Pour cela, il faudra mettre l’accent sur 3 aspects de la lutte. Accélérer la riposte nationale, les méthodes de prévention, le combat sur le stigma et la discrimination. Il a ensuite rassuré le Burkina du soutien du système des Nations Unies dans ses efforts. Autour du thème «de l’objectif zéro aux 3x90 : intensifier le conseil de dépistage chez les jeunes et les groupes spécifiques », il s’agira selon le ministre de la Santé et ce, en se référant à la vision 3x90, d’amener 90% de ceux qui hébergent le virus à connaitre leur statut afin de freiner l’expansion de la pandémie. Et pour que cet objectif soit atteint, il faut selon le ministre Amédée Prosper Djiguimdé, que tout le monde s’implique dans le dépistage. Une campagne a donc été lancée à cet effet et le ministre Amédée Prosper Djiguimdé a souhaité que celle-ci soit renforcée à tous les niveaux que ce soit. « Aussi bien au niveau de la frange jeune qu’au niveau de la frange adulte, il va falloir que tout le monde s’implique », a-t-il souligné. Au ministre de la Santé de souhaiter également que toute la dynamique qui a été amorcée et qui a permis d’engranger des acquis soit maintenue et que ceux qui portent le virus et qui devraient bénéficier de traitement puissent s’en procurer sans aucune barrière. Il s’agira également de faire en sorte que ceux qui suivent des traitements puissent être adhérés et suivent convenablement leur traitement conformément à ce que prônent le personnel médical et les autres acteurs de prise en charge afin qu’aucune charge virale ne soit détectable. La célébration de la 28e Journée mondiale de lutte contre le sida a été marquée par une remise de distinction à des acteurs pour leurs engagements sans faille dans la lutte contre le Sida. La 29e Journée se tiendra à Nouna chef-lieu de la province de la Koss