Depuis 1992, tous les 3 décembre, est célébrée la journée internationale des personnes handicapées. Cette année, c’est Bobo-Dioulasso qui a abrité la cérémonie officielle commémorative de cette journée, sous le thème « Ensemble pour un meilleur monde pour tous: inclure les personnes handicapées dans le développement ». Cette célébration vise à promouvoir les droits des personnes handicapées. C’est dans ce cadre que le Groupe africain pour la promotion des personnes et artistes handicapés (GAPAH), a convié les médias ce 15 décembre 2015 pour communiquer sur la place et le rôle des personnes handicapées dans les stratégies de développement au Burkina Faso.
Dans son exposé, Souleymane Ouédraogo, secrétaire général du Réseau national des organisations des personnes handicapées, a procédé à une présentation de l’état des lieux en ce qui concerne la place de la personne handicapée au sein de la société. Pour ce qui est de l’aperçu de la situation nationale, il ressort qu’après le recensement général de la population de 2006, on dénombrait 168 094 personnes frappées d’un handicap au Burkina Faso. Compte tenu de certaines difficultés auxquelles celles-ci font face, force est de constater que « les autorités burkinabè, en synergie avec des ONG actives dans le domaine du handicap, ont réalisé d’énormes efforts en vue de corriger certaines insuffisances », reconnait Souleymane Ouédraogo.
Néanmoins, il tient « à interpeller les autorités sur les grands défis à relever par rapport à la mise en œuvre d’un développement inclusif des personnes handicapées ». Pour l’ensemble de cette frange de la population, il faut permettre aux handicapées de bénéficier d’un changement au niveau de leur vie. Cela passe notamment par la mise en marche « d’un mécanisme permettant aux personnes handicapées de bénéficier des services sociaux de base et à tous les niveaux », déclare Souleymane Ouédraogo.
Pour pouvoir arriver à cette éventualité d’inclure les personnes handicapées en matière de développement, aux dires du conférencier il va falloir procéder à la consultation des principaux concernés qu’ils sont.
Pour sa part Dioma François De Paul, alias Dickson Jah, en sa qualité de président du GAPAH a saisi l’occasion pour appeler toutes les associations des personnes handicapées à fédérer leurs forces et idées car de façon détachée elles mènent tous le même combat. « On le dit tout le temps, l’union fait la force, vous voyez que si nous menons la lutte en rang dispersé, il va de soi que nos préoccupations ne puissent pas trouver satisfaction », avoue-t-il.
En outre, cette conférence de presse marquait le lancement des activités organisées par le GAPAH à l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées. Une commémoration qui se fait en différé. Il est prévu pour très bientôt l’organisation de campagnes de sensibilisation contre la pratique de l’excision et le mariage précoce.
Guy Serge Aka