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UA : le 21e sommet approuve la taxation des billets d’avion et des hôtels comme financements alternatifs
Publié le lundi 27 mai 2013   |  Xinhua




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ADDIS-ABEBA - Le 21e sommet de l'Union africaine (UA) qui s'est ouvert dimanche matin à Addis-Abeba par une séance fermée à la presse après la commémoration la veille des 50 ans de création en 1963 de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), l'ancêtre de l'UA, a adopté deux taxes axées sur les billets d'avion et les hôtels comme sources de financement alternatives, a appris Xinhua.

L'approbation de cette taxation au terme de discussions houleuses résulte d'une liste de propositions issues d'une réflexion confiée par l'UA à un panel de haut niveau présidé par l' ex-président nigérian Olusegun Obasanjo dans l'optique d' identifier des mécanismes de financement innovants destinés à permettre à l'organisation panafricaine de répondre à ses besoins par ses ressources propres.

Car, depuis sa création en remplacement de l'OUA en 2002, l'UA souffre de la difficulté à financer sur fonds propres ses programmes d'activités. Pour son budget de 2013 par exemple chiffré à 280 millions de dollars américains, contre 260 millions de dollars l'année précédente et plus de 300 millions pour 2014, les engagements des partenaires extérieurs en représentent 96,16% du montant global.

Or par ailleurs, en plus de conditionnalités limitant le plus souvent la marge de manoeuvre de la Commission dans le choix de ses priorités et de l'utilisation des fonds octroyés, les délais de mise à disposition des financements de ces partenaires s' avèrent aussi longs, entraînant des retards dans la réalisation des activités, déplore-t-on au sein de l'organisation.

Etabli dans un premier temps à neuf mécanismes, le rapport de ce groupe de travail dont les conclusions étaient en principe attendues lors du précédent sommet de l'UA tenu fin janvier au siège de l'organisation dans la capitale éthiopienne, s'était focalisé depuis 2012 sur trois options faisant ressortir en outre une taxe sur les messages sur téléphone mobile.

Les montants des deux taxes arrêtées sont respectivement de l' ordre de 5 dollars américains par billet d'avion et de 2 dollars par séjour dans un hôtel dans un pays étranger. Les mêmes propositions étaient déjà contenues dans un rapport d'experts sur le financement du Fonds monétaire africain (FMA) dont la mise en place effective continue d'être repoussée à cause de désaccords entre Etats.

La décision prise dimanche par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA n'a pas été une simple formalité pour une initiative pourtant en cours d'étude depuis une quinzaine d'années. Principalement, des pays à fort potentiel touristique, la Tunisie et l'Egypte ont manifesté leur opposition, y compris des pays insulaires comme les Seychelles et le Cap-Vert arguant des conséquences néfastes sur les fréquentations des touristes, selon des participants à la réunion.

Pour faire taire les tergiversations dont l'Afrique est réputée coutumière et qui ont tenté de renvoyer le dossier au stade inférieur des ministres des Finances, il a fallu un appel à la responsabilité du président tchadien Idriss Deby Itno et aussi d'Obasanjo sur l'enjeu de l'indépendance économique d'une organisation parvenue à l'âge de 50 ans, avancent les sources.

Une trentaine au total, les leaders présents au sommet du jubilé d'or ont toutefois convenu de confier la tâche de l'examen par leurs ministres des Finances et de la Planification des modalités de mise en oeuvre du rapport Obasanjo avec l'éventualité de l'élargissement des deux mécanismes retenus à d'autres sources de financement alternatives.

D'ores et déjà, la piste de la taxe sur les messages sur téléphone mobile a été défendue par de nombreux Etats. Le Bénin a proposé des prélèvements sur les contrats miniers et les hydrocarbures.

Pour la mission assignée aux ministres des Finances et de la Planification, il a aussi été recommandé de prendre en compte les spécificités des différents Etats membres de l'UA par rapport à l' éventualité de l'adoption de mécanismes de compensation à destination de pays éligibles.

C'est l'une des premières résolutions du sommet prévu de se tenir jusqu'à lundi. En plus aussi de l'adoption du budget de 2014, du Plan d'action stratégique 2014-2017, du rapport sur la paix et la sécurité des mois écoulés et du rapport du comité des 10 sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies que l'UA défend avec force, une déclaration a été adoptée sur la levée de l' embargo économique imposé à Cuba par les Etats-Unis.

Prévue par l'agenda officiel, la séance d'ouverture officielle du sommet placé sous le thème du panafricanisme et de la renaissance africaine n'a plus eu lieu à cette occasion. Les chefs d'Etat et de gouvernement ayant estimé que cette cérémonie ne se justifiait plus après celle tenue la veille pour la commémoration de la création le 25 mai 1963 de l'ancêtre de leur actuelle organisation continentale.

Alors qu'un chiffre record était logiquement attendu compte tenu du caractère symbolique de l'événement, la participation à ces assises s'est révélée inférieure aux précédents sommets de janvier et de juillet 2012 (où la Sud-africaine Nkosazana Clarice Dlamini-Zuma avait été élue président de la Commission de l'UA) par exemple où la présence de plus d'une quarantaine de dirigeants a été tour à tour enregistrée.

Beaucoup de couacs et de défaillances déteignent également sur la réussite de l'organisation du sommet où peu de communication entoure parfois les activités au programme.

La journée des festivités de samedi a cependant été marquée par la présence du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki- moon, de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, du président français, François Hollande, du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, entre autres invités spéciaux.

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