Jacqueline Ki-Zerbo s’est éteinte ce 15 décembre à Ouagadougou. Selon nos informations, elle est décédée aux environs de 14h à l’hôpital Blaise Compaoré. Elle était l’épouse du célèbre feu Pr Joseph Ki-Zerbo, lui-même parti le 4 décembre 2006. Enseignante de métier, elle a participé à de grandes luttes aux côtés de l’homme.
Jacqueline Marie Thérèse Ki-Zerbo est née à Ségou au Mali, de feu Lazare Coulibaly, syndicaliste de renom appartenant Bureau politique du Rassemblement démocratique africain (RDA). Après des études secondaires au Sénégal, elle décroche un baccalauréat série philosophique, puis un licence d’anglais à la Sorbonne, à Paris, en 1956.
C’est dans la capitale française qu’elle épouse d’ailleurs Joseph Ki-Zerbo, en 1958. Elle débute sa vie active comme professeur d’anglais au Cours complémentaire de Dakar, au Sénégal. A la faveur de l’indépendance de la Guinée et l’appel de Sékou Touré, Jacqueline vole au secours de ce pays aux côtés de son époux.
Elle est membre fondateur de l’Entraide féminine voltaïque, organisation au sein de laquelle elle a beaucoup milité en faveur de l’émancipation des femmes. Très engagée à l’instar de son illustre époux, Mme Ki-Zerbo n’hésite pas, le 3 janvier 1966, à prendre la tête d’un cortège de femmes pour marcher sur la présidence aux côtés des élèves pour exiger le départ du président Maurice Yaméogo.
Rien qu’en mai dernier, les Anciennes du cours normal de jeunes filles de Ouagadougou (ACNJFO) avaient organisé une journée pour rendre hommage à celle qui a dirigé l’établissement de 1961 à 1974. A l’occasion, elle a été élevée au rang de Commandeur de l’Ordre national pour sa contribution exceptionnelle au développement de l’éducation de la jeune fille.
Au domicile du couple Ki-Zerbo à Koulouba ce mardi 15 décembre, des personnalités et des anonymes ont commencé à affluer. Nous y reviendrons.