Ouagadougou- Au Burkina Faso, plus de 51% des décès d’enfants de moins de cinq ans sont attribuables à des pratiques « inadéquates » d’allaitement maternel, a indiqué mardi à Ouagadougou, un spécialiste de la question, lors d’une rencontre, a-t-on constaté.
« (…) plus de 51% des décès d’enfants de moins de cinq ans sont attribuables à des pratiques inadéquates d’allaitement maternel auxquelles s’ajoute une alimentation de complément inappropriée », a déclaré le coordonnateur régional d’ IBFAN Afrique Francophone, Edouard Zerbo.
M. Zerbo qui s’exprimait à l’occasion du lancement du projet «Renforcement de l’appui et des conseils pour l’allaitement maternel dans les centres de santé au Burkina Faso », a ajouté que seul, l’allaitement maternel assure dès la naissance, la nutrition optimum de l’enfant, garant d’un développement humain harmonieux et le protège contre les infections.
« L’allaitement maternel exclusif a également des vertus pour la mère puisqu’il contribue à améliorer son état de santé », a-t-il soutenu.
Selon les résultats d’une enquête nutritionnelle nationale réalisée par le ministère de la santé en 2013, 30,8% des enfants ont été mis au sein dans l’heure qui suit leur naissance et 84,1% d’entre eux ont bénéficié du colostrum, tandis que 97,1% des enfants de 12-15 mois sont allaités.
La même source indique que le taux d’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois reste faible car, il est passé de 25% en 2010 à 50,1% en 2014.
M. Zerbo, a indiqué que « à cet égard, la formation des agents est un élément essentiel afin qu’ils acquièrent les compétences cliniques et relationnelles nécessaires pour soutenir les meilleurs pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE)».
En rappel, en janvier dernier, a été célébré à Pô dans la province du Nahouri, la Semaine mondiale de l’allaitement maternel 2014 placée sous le thème : « l’allaitement maternel : un défi pour la vie ».
Fo/ndt