Deux journalistes burkinabè ont été interpellés et mis sous mandat de dépôt dans le cadre du putsch perpétré en mi-septembre dernier par le général Gilbert Diendéré et des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), a-t-on appris mardi de sources médiatiques.
Selon la Radio Omega FM qui donné l'information mardi matin, il s'agit des journalistes Adama Ouédraogo dit Damiss de L'Observateur Paalga et Caroline Yoda de la télévision privée BF1.
Le premier a été déféré à la Maison d'arrêt et de correction des armées (MACA), tandis que la seconde a été déférée à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).
Leur interpellation et incarcération seraient intervenues lundi. ‘'Il leur est reproché d'avoir été impliqués dans le putsch, mais ce n'est pas lié à leur travail de journaliste'', a précisé une source judiciaire proche du dossier.
Le 16 septembre 2015, des éléments de l'ex-RSP, avec à leur tête, le général Gilbert Diendéré, ont pris en otage le président de Transition Michel Kafando, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida et deux membres du gouvernement.
Le lendemain matin, un communiqué annonçait la mise en place du Conseil national de la démocratie (CND) dirigé par le général Diendéré. Une résistance farouche du peuple burkinabè s'est alors opérée pour aboutir à l'échec du coup d'Etat et au retour des organes de la transition.
Dans le rapport de la Commission d'enquête mise en place pour le putsch manqué, remis au Premier ministre en novembre dernier, il ressort des noms de commanditaires, d'exécutants du coup d'Etat manqué.
Parmi ces noms cités figurent aussi bien des militaires que des civiles. Certaines personnes interpellées séjournent actuellement à la MACA ou à la MACO.
Au nombre des personnes en prison, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, par ailleurs ancien ministre des affaires étrangères, les politiciens Léonce Koné et Hermann Yaméogo de l'ex-majorité présidentielle.
ALK/od/APA