Le nouveau président élu du Burkina Faso, Roch Kaboré, ex-proche de Blaise Compaoré a assuré lundi qu’il n’a "jamais été le dauphin" du président déchu dont il a été le Premier ministre, dans une interview accordée à France 24.
"Je n’ai jamais été le dauphin de Blaise Compaoré", a affirmé M. Kaboré, estimant que "les choses ne seraient pas passées de cette manière" s’il l’était.
Le nouveau président burkinabè a été plusieurs fois ministre, puis Premier ministre, président de l’Assemblée nationale, avant de démissionner du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) dont il a été également le président pendant une décennie.
Selon Roch Kaboré, "Il n’y a pas de honte à exercer des fonctions ministérielles pour son pays et j’ai assumé l’ensemble de mes missions auprès de (M.) Compaoré avec honnêteté et probité, c’est ce qui fait qu’aujourd’hui, j’ai pu être candidat à la présidence".
Opposé à la volonté de M. Compaoré de modifier la Constitution pour briguer un autre mandat après 27 ans à la tête du pays, M. Kaboré s’était retiré du CDP pour créer avec des anciens fidèles à l’ex-président, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), arrivé en tête des législatives avec 55 sièges sur 127.
"Il est certain que nous aurons (la) majorité absolue pour travailler", avec d’autres partis, a-t-il assuré, écartant toute alliance avec le parti de M. Compaoré, le CDP qui a obtenu 18 sièges mais "s’est compromis dans un certain nombre de pratiques" et devrait "se réconcilier avec le peuple burkinabè".
EFI