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Ministère de la santé : bientôt un centre de cancérologie à Ouagadougou
Publié le mardi 15 decembre 2015  |  Le Quotidien
Gouvernement
© aOuaga.com par A.O
Gouvernement : les ministres tiennent leur premier conseil d`après-putsch
Vendredi 25 septembre 2015. Ouagadougou. Le gouvernement a tenu son premier Conseil des ministres d`après-putsch au Premier ministère et non au palais présidentiel comme c`est de coutume. Photo : Yacouba Isaac Zida, Premier ministre




Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a procédé le lundi 14 décembre 2015 à Ouagadougou, à la pose de la première pierre d’un Centre de cancérologie lors d’une cérémonie organisée par le ministère de la Santé. Cette structure vient donner espoir aux personnes atteintes ou affectées par le cancer.
Les malades souffrant de cancer ne seront plus évacués à l’extérieur pour une prise en charge. Il existera désormais une structure de soins spécialisés pour la prise en charge des pathologies cancéreuses au Burkina Faso et plus précisément à Komssilga. Cette structure dont la pose de la première pierre a eu lieu le lundi 14 décembre 2015 sera exécutée sur un délai de 4 ans. Construit en monobloc R+1 sous la forme de « U », y compris la direction générale et ses services, l’infrastructure aura une capacité de 109 lits et sera bâtie sur une superficie de 10 hectares. Il comportera plusieurs unités. Il s’agit notamment des services de radiothérapie, de médecine nucléaire d’imagerie et radiodiagnostic conventionnelle, d’un laboratoire de biologie médicale, d’une pharmacie hospitalière, d’un hôpital du jour, d’une consultation externe, d’un laboratoire d’anatomie pathogène et d’une unité de recherche. Elle comportera également les unités de soins palliatifs, d’oncologie médicale adultes et enfants d’hémato-oncologie d’anesthésie et de réanimation et de chirurgie.

La construction du Centre
se fera en deux phases

Selon le ministre de la Santé, Amédée Prosper Djiguimdé, la construction du Centre de cancérologie se fera en deux phases. La première phase concernera la réalisation de la radiothérapie, et de médecine nucléaire et la deuxième, celle des services médicaux-chirurgicaux, médico-techniques et les services administratifs et sociaux. « Le projet prend en compte les ressources humaines qualifiées nécessaires pour le fonctionnement du Centre et des mécanismes qui favorisent une accessibilité financière des populations aux soins qui y seront dispensés. », a-t-il ajouté. Cela a été l’occasion pour lui de témoigner sa solidarité aux personnes et familles affectées par le cancer. Amédée Prosper Djiguimdé a également remercié les partenaires techniques et financiers ainsi que les organisations de la société civile pour leurs efforts dans la lutte de ce fléau.

30 milliards de FCFA pour
la réalisation de cette infrastructure

Le coût prévisionnel pour la réalisation de cette infrastructure s’élève à 30 milliards de FCFA. A ce niveau, le ministre de la Santé a fait un plaidoyer à l’endroit de tous afin de mobiliser des ressources financières pour sa réalisation. « Le succès de la construction de ce centre et son fonctionnement optimal vont nécessiter l’implication de tous, populations, acteurs des départements ministériels, société civile, ONG et associations, partenaires techniques et financiers œuvrant dans le domaine de la lutte contre le cancer », a sollicité Amédée Prosper Djiguimdé. La présidente de la délégation spéciale de la commune de Komsilga Léocadie Nacoulma, a au nom de l’ensemble des habitants témoigné sa gratitude au gouvernement pour avoir fait de Komssilga un pôle de référence sanitaire. Pour le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, la réalisation de cette infrastructure est un pas pour soulager les malades atteints de cancer. C’est la raison pour laquelle, il a salué les acteurs du ministère de la Santé qui se battent afin que cela soit une réalité. Le Premier ministre a, par ailleurs, rassuré du soutien de l’Etat burkinabé pour subventionner les malades du cancer afin de leur garantir les soins appropriés. En rappel, les statistiques de GLOBOCAN 2012, à révéler que plus de 10 000 nouveaux cas de cancers sont attendus au Burkina Faso par an et le taux de létalité avoisine les 80%. Fort malheureusement, on assiste à un accroissement du nombre des cas de cancer dans un contexte où les capacités actuelles des structures hospitalières sont limitées en matière de prise en charge des soins de cancer. C’est Pour répondre à cette préoccupation, que le gouvernement a adopté en 2013, un plan stratégique 2013-2017 de lutte contre le cancer, lequel a prévu la mise en place d’un centre de cancérologie à Ouagadougou.

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