Me Bénéwendé Sankara á ses militants du Passoré : «point de découragement, le combat continue »

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Publié le mardi 15 decembre 2015 | L`Observateur Paalga

© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Présidentielle 2015 : Me Bénéwendé Sankara désigné candidat unique des sankaristes
Dimanche 17 mai 2015. Ouagadougou. Palais des sports de Ouaga 2000. La convention pour le renouveau sankariste de 48 heures s`est achevée par la désignation de Me Bénéwendé Sankara comme candidat unique des partis sankaristes à l`élection présidentielle du 11 octobre 2015

Toessin, village natal de Me Bénéwendé Sankara dans la commune de Samba au Passoré, a abrité le dimanche 13 décembre 2015, le meeting de remerciement de l’UNIR/PS à ses militants de ladite province pour la confiance placée en ce parti lors du double scrutin du 29 novembre 2015.

A Toessin, village natal du président de l’UNIR/PS, Me Bénéwendé Sankara, cette maxime populaire «Nul n’est prophète en son pays» n’a pas droit de cité. C’est une marée humaine qui s’est mobilisée pour accueillir l’enfant prodige. «Entre Bénéwendé et nous, ce n’est pas une affaire de politique ; c’est la famille. Nous l’avons adopté pour son attachement au village, son sens de la droiture et son courage», nous confie une personne âgée sur le lieu du meeting.

La matérialisation de cette adoption est d’avoir hissé l’UNIR/PS au premier rang en termes d’électeurs dans la commune de Samba, à la présidentielle comme aux législatives. Sur l’ensemble de la province, l’UNIR/PS se classe deuxième après le parti du Soleil Levant. Le parti de l’œuf a battu le MPP avec un écart de plus de 4 000 voix dans la commune de Tèma Bokin.

Arrivé sur les lieux, l’air fatigué, le visage marqué certainement par les épreuves de la campagne électorale, les acclamations nourries et les messages d’encouragement ont redonné des forces à la vedette du jour. Le nouveau député élu sous la bannière de l’UNIR/PS n’a pas tari d’éloges à l’endroit de son mentor.

«Il faut reconnaître et saluer les mérites du président du parti, si nous célébrons tous le changement à la tête de notre pays et la liberté retrouvée par le peuple, c’est en parti grâce à Me Sankara, il a été le porte-flambeau de la lutte quand le régime déchu avait toutes ses forces et en faisait à sa guise», a fait remarquer Halidou Sanfo.

Plus qu’un meeting de remerciement, ce fut l’occasion de clarifier les positions du parti au sortir de ces élections à propos des alliances qui se discutent au sein de la classe politique pour permettre au parti du président élu d’avoir la majorité à l’Assemblée nationale. A ce propos, le député Sanfo et son président ont été sans ambage.

«L’UNIR/PS ira où le peuple voudrait qu’il soit et agira toujours selon les intérêts du peuple», déclarent-ils. Mais les jeunes, par la voix de leur représentant, Karim Sinon, ont été, on ne peut plus, clairs. «Il faut un temps pour contester et il faut savoir céder la place à d’autres qui apprendront à le faire. La victoire de notre voisin, c’est aussi notre victoire ».

Le candidat du parti de l’œuf à la présidentielle se dit nullement découragé par les résultats de ce double scrutin. «Nous tirons les enseignements du résultat d’un apprentissage. Dès la création de ce parti, nous avons dit que nous ne courons pas derrière des postes. Nous nous sommes fixé pour mission d’organiser la population autour de l’idéal sankariste, autour des valeurs d’intégrité, de détermination, de courage et d’abnégation au travail. Nous y allons lentement et sûrement. Point de découragement, le combat continue», a asséné Me Bénéwendé Sankara.

«De 4 députés en 2012, nous évoluons à 5 en 2015 ; ce n’est pas rien. Et ces 5 députés peuvent peser dans la balance de la gouvernance de notre pays. La qualité importe plus que la quantité. Des partis qui ont récolté plus de députés nous font une cour assidue», se console Me Bénéwendé Sankara avant d’inviter l’ensemble de la population à faire de la politique un moyen de construction, de recherche de bien-être que de division et de destruction.

Le candidat du parti de l’œuf a promis de revenir prendre langue avec la jeunesse et les femmes pour tracer les voies de leur épanouissement.

Emery Albert Ouédraogo