Relations Burkina Faso-Côte d’Ivoire, inculpation du général Gilbert Diendéré, implication supposée de Blaise Compaoré dans le Coup d’Etat du 17 septembre dernier, Roch Marc Christian Kaboré, le président élu du Burkina Faso, s’est prononcé au cours d’une interview accordée à la chaine de télévision France 24.
Roch Marc Christian Kaboré, président nouvellement élu à la tête du Burkina Faso dès le 1er tour du dernier scrutin, s’est exprimé ce 14 décembre sur la chaîne de télévision française France 24. Dans cet entretien inédit, il s’est exprimé sur certains points chauds de l’actualité politique de notre pays. Voici quelques morceaux choisis.
Interrogé sur les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso un peu malmenés depuis la tentative de putsch de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP), Roch Marc Christian Kaboré fait remarquer qu’elles sont au beau fixe. En dépit du fait que l’ex président burkinabè y séjourne. « Nous n’avons aucun problème. Nous avons dit simplement à la Côte d’Ivoire que, tant qu’il s’agit de garder Blaise Compaoré chez eux, nous n’avons aucun problème à ce niveau. La seule complication qui peut exister, c’est que si Blaise Compaoré se retrouve en Côte d’Ivoire pour monter des complots contre le Burkina Faso, nous ne serons pas d’accord. Je crois que c’est très clair. »
Dans l’affaire des présumées écoutes téléphoniques entre Guillaume Soro et Djibril Bassolé, le nouveau président du Faso qui doit prendre ses fonctions le 29 décembre, affirme qu’en ce qui le concerne, cette question appartient à la justice. Et que de ce fait, il n’a pas à donner un avis particulier. « Je crois que la justice fera son travail. Et à terme, nous verrons de quoi il s’agit. Si s’est avéré, je pense qu’évidemment vis-à-vis du président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, ce sera une attitude tout à fait déplorable et je dirai inamicale vis-à-vis du Burkina Faso », déclare-t-il.
Avant d’aborder la question de la possible implication de Blaise Compaoré dans la tentative de Coup d’Etat de l’ex RSP le 17 septembre dernier. A ce sujet, il dit : « je crois qu’il y a des enquêtes en cours. A l’issue de cela, nous verrons jusqu’où il sera impliqué ou non ». Tout de même, il émet le souhait que cela ne soit pas fondé, parce que « j’ose espérer qu’en tant que président du Faso qui, au moment de l’insurrection populaire, a quitté le Burkina Faso, je crois qu’il aime son pays et qu’il ne va pas se mêler d’une telle affaire », dit-t-il.
Hormis ces différentes questions abordées un peu plus haut, il s’est agi au cours de cet entretien sur France 24, de l’inculpation du Général Gilbert Diendéré. Pour Roch Marc Christian Kaboré, force est de reconnaître que « personne n’est au-dessus de la loi ». De ce fait, il souhaiterait rassurer l’ensemble du peuple burkinabè que la justice suivra son cours. Par ailleurs, le président élu dit reconnaître que « c’est dommage que le général Gilbert Diendéré se soit engagé dans une telle forfaiture». Avant d’ajouter que « ceux qui seront concernés par des questions de justice, des questions qui sont à l’antipode des intérêts du peuple burkinabè seront soumis à la justice comme tout le monde ».
Guy Serge Aka