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Bassolma Bazié: «Accorder une période de grâce à Roch, c’est insulter son expérience»
Publié le lundi 14 decembre 2015  |  FasoZine
CGT-B
© aOuaga.com par Séni Dabo
CGT-B : Bassolma Bazié, nouveau secrétaire général
Samedi 30 novembre 2013. Ouagadougou. Le 6e congrès ordinaire de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) s`est achevé par l`élection d`un nouveau membre de 17 membres dirigé par Bassolma Bazié. Photo : Bassolma Bazié, nouveau secrétaire général de la CGT-B




Au cours d’un point de presse donné ce matin à Ouagadougou, l’Unité d’action syndicale (UAS) a annoncé la levée définitive de son mot d’ordre de grève, lancée en septembre dernier en réaction au coup d’Etat de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et suspendu par la suite. Le regroupement syndical a profité de la situation pour lancer un avertissement : cette décision n’est pas une période de grâce accordée au président élu, Roch Marc Christian Kaboré.

L’UAS a laissé entendre que cette levée ne saurait être considérée comme une période de grâce pour le président élu, Roch Marc Christian Kaboré dont l’investiture est prévue d’ici la fin de ce mois de décembre. «Cette levée ne saurait être une période de grâce pour qui que soit. La maladie, la faim, la misère ne connaissent pas de grâce. Nous resterons en veille», a ajouté M. Bazié.

Du reste, il a indiqué que le mouvement syndical avait adressé une correspondance aux 14 candidats qui étaient en lice pour la présidentielle du 29 novembre dernier. Et celui qui a été élu connait pertinemment le contenu de leur lettre, dit-il. Dans cette adresse, l’UAS demandait à celui qui sera élu de s’engager à faire la justice pour les martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du soulèvement populaire de septembre dernier, de lutter contre l’impunité et la vie chère et de veiller à sauvegarder les libertés démocratiques, d’opinions et syndicales.

Et pour Bassolma Bazié, Roch Marc Christian Kaboré n’est pas un novice dans l’arène politique et, comme il est un habitué dans la gouvernance de l’Etat au vu des hautes fonctions occupées -directeur de banque, ministre, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale-, «lui accorder une période de grâce, c’est insulter son intelligence et son expérience».

En ce qui concerne le bilan de fin de la Transition, le regroupement syndical regrette deux situations. Premièrement, la non-tenue, jusque-là d’un certain nombre d’engagements pris par le gouvernement telles la reconstitution des carrières du personnel des ex-garderies, la relecture de l’arrêté portant frais de transport pour les agents de la Fonction publique affectés, etc. Deuxièmement, de la persistance de crises qui dans certains secteurs de l’administration comme le ministère en charge de la justice, des Affaires étrangères, etc.

Dimitri Kaboré
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