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233 millions de FCFA pour les ayants droit de Norbert Zongo et de ses compagnons assassinés
Publié le lundi 14 decembre 2015  |  Agence de Presse Africaine
16e
© aOuaga.com par A.O
16e anniversaire du 13-Décembre : le Collectif inclue les martyrs de l`insurrection dans ses hommages
Samedi 13 décembre 2014. Ouagadougou. Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) a inclue cette année les martyrs de l`insurrection populaire de fin octobre dans les hommages qu`il rend chaque fois à Norbert Zongo et à ses compagnons en déposant également des gerbes sur leurs tombes. Photo : Geneviève Zongo, veuve de Norbert Zongo




Ouagadougou - L’Etat du Burkina Faso vient de débloquer la somme de 233 millions 135 409 francs CFA au profit des ayants droits du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de ses trois compagnons d’infortune assassinés le 13 décembre 1998, a-t-on appris lundi, de source officielle.

A travers un communiqué parvenu à APA, lundi matin, le Service d’information du gouvernement (SIG) informe que le déblocage de cette somme est conforme à la décision rendue par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) dans la cause opposant les ayants droit de feu Norbert Zongo et quatre autres à l’Etat du Burkina Faso, au titre de l’indemnisation des requérants.

Le même document précise que les 233 135 409 Francs CFA ont été débloqués au titre de l’indemnisation des requérants dans l’affaire ayants droit de feus Norbert Zongo, Abdoulaye Nikièma dit Ablassé, Ernest Zongo et Blaise Ilboudo.

A cette liste s’ajoute le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) qui était partie civile dans ce dossier.

‘’Pour donner une suite conséquente à ces fortes attentes, également exprimées par les insurgés d’octobre 2014, le gouvernement de la transition, dès son installation, a pris des actes forts sur différents dossiers dont, notamment, celui de Norbert Zongo’’, note le SIG.

Le gouvernement a cité, entre autres actes forts, la réouverture du dossier, la désignation d’un nouveau juge d’instruction, la mise à la disposition du juge d’instruction de moyens conséquents pour la conduite du dossier et l’exécution par le gouvernement de l’arrêt sur les réparations, objet de la requête n°03/2011, rendu le 5 juin 2015 par la CADHP.

Les autorités de la Transition disent vouloir, ‘’par ces importantes mesures, s’assurer que le dossier suit son cours et les magistrats font leur travail en toute indépendance conformément au principe de la séparation des pouvoirs’’.

Le gouvernement souhaite la compréhension de la population et la rassure que ‘’toutes les dispositions relevant de sa compétence sont prises pour que le dossier avance normalement jusqu’à son règlement définitif’’.

Il félicite la justice pour ces avancées et "réaffirme avec force, toute sa solidarité avec tous les acteurs de la société civile ainsi que tout son soutien et sa compassion aux familles des suppliciés, dans le cadre de la commémoration du 13 décembre 2015’’.

Les Burkinabè, en attendant la lumière sur le dossier, ont commémoré, hier dimanche, le 17e anniversaire de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de ses trois compagnons d’infortune.

A Ouagadougou, deux activités phares (dépôt de fleurs au cimetière et meeting) ont marqué cette commémoration, au cours de laquelle les différents intervenants ont souhaité vivement que la justice soit faite sur le dossier.

Le journaliste burkinabè d’investigation, Norbert Zongo et ses trois compagnons d’infortune ont été tués le 13 décembre 1998, sur la route de Sapouy, environ 100 kilomètres au sud de Ouagadougou. Ils sont morts calcinés dans le véhicule qui les transportait. Des traces de balles ont été retrouvées sur leurs corps.

Le journaliste menait une enquête au sujet de la mort suspecte de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, frère cadet de l’ex-président Blaise Compaoré.

Depuis, cette mort tragique, le dossier n’a pas évolué au niveau de la justice burkinabè. Le seul inculpé dans le dossier a été libéré en 2006, suite à un non lieu prononcé par le juge d’instruction.

ALK/od/APA
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