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Le Pays N° 5364 du 24/5/2013

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Education de base: Le SYNAPAGER menace de boycotter les examens
Publié le lundi 27 mai 2013   |  Le Pays




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La Bourse du travail de Ouagadougou a abrité, le 25 mai 2013, une conférence de presse du Syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (SYNAPAGER). Objectif : Réclamer de meilleures conditions de vie et de travail au gouvernement à travers l’adoption d’un statut particulier des personnels du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA).

Le gouvernement, lors du Conseil des ministres du 22 mai dernier, a annoncé un nouveau programme des examens scolaires à cause des récentes grèves du SNESS et de la F-SYNTER soutenus par les élèves. A peine cette annonce faite, les examens scolaires risquent à nouveau d’être pris en otage par un autre syndicat, en l’occurrence le SYNAPAGER qui souhaite de meilleures conditions de vie et de travail pour ses membres. Sur la table des négociations, le SYNAPAGER revendique l’adoption d’un statut particulier des personnels du MENA ; ils l’ont fait savoir à travers un point de presse animé le 25 mai dernier à Ouagadougou. Du reste, cette question est actuellement en discussion à Loumbila et selon Apollinaire Kaboré, secrétaire général du SYNAPAGER, des divergences sont apparues et ont amené le syndicat à suspendre la participation de son représentant aux travaux du comité. Il confie que si rien n’est fait d’ici là par le gouvernement, ils vont emboîter le pas aux SNESS et F-SYNTER. « Emboîter le même pas c’est ignorer maintenant le bien public, puisque c’est ce qui se fait dans ce pays et ça paie ». Il poursuit en affirmant qu’après ce message, le gouvernement reviendra à de meilleurs sentiments pour faire avancer les choses en respectant les textes et les lois qu’il a lui-même fait voter. A propos d’un délai pour entrer en grève, Apollinaire Kaboré situe cela dans la période des examens scolaires. Celui-ci est revenu sur certaines difficultés auxquelles font face les membres du syndicat. Il s’agit d’une part de la nomination aux emplois des (Personnels d’administration et de gestion) PAG qui devrait se faire sur la base d’une demande formulée dans un délai de 12 mois à compter de la même date, catégorie pour catégorie, échelle pour échelle, classe pour classe, échelon pour échelon. Par cette procédure, plus de 900 enseignants ont été nommés dans les emplois spécifiques des PAG. Mais cette situation entraînera de nombreuses difficultés notamment : le sort réservé aux personnels dont les demandes ont été rejetées, le sort des enseignants dont la situation nécessite une affectation au bureau et les difficultés de gestion des ressources humaines. D’autre part, il a été question du mauvais emploi des PAG. A ce niveau, Apollinaire Kaboré a dénoncé la faible responsabilisation des PAG, l’absence d’un cadre d’échanges inter- professionnels pour les PAG au ministère des Enseignements secondaire et supérieur et au ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation, la substitution des PAG par ceux du ministère de l’Economie et des finances. Au titre des perspectives, en plus du statut particulier, le SYNAPAGER compte mettre l’accent, dans les prochains mois, sur la valorisation des emplois des PAG, la préservation des intérêts des PAG dans tous les ministères et institutions où ils sont employés et œuvrer à l’utilisation efficiente et rationnelle des PAG.

Ambèternifa Crépin SOMDA

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