Le ministère des Mines, des carrières et de l’énergie a organisé, les 16 et 17 mai 2013 à Bobo-Dioulasso, sa première session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM). Aubaine pour les administrateurs dudit ministère de réfléchir sur l’état des lieux du secteur minier et de proposer des solutions à son développement futur.
« Responsabilité sociale des entreprises dans le secteur minier au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ». C’est sous ce thème que les administrateurs du ministère des Mines, des carrières et de l’énergie ont tenu la première session du CASEM les 16 et 17 mai 2013 à Bobo-Dioulasso. Deux jours durant, les participants ont mené des réflexions sur la mine au Burkina Faso qui occupe une place de choix dans l’économie nationale. « La question de la responsabilité sociale des entreprises minières revêt une importance particulière au Burkina Faso. En effet, le développement rapide du secteur minier ces dix dernières années a suscité beaucoup d’espoir pour les populations quant à l’amélioration de leurs conditions de vie. Ainsi, une participation plus accrue et visible des mines est de plus en plus exigée par ces populations en ce qui concerne les questions de développement durable », a martelé le ministre. Faisant l’état des lieux des mines au Burkina, le ministre des Mines, des carrières et de l’énergie, Salif Kaboré, paraphrasant le Premier ministre, a déclaré que : « les mines constituent aujourd’hui un véritable pilier de notre développement. Avec plus de 1 116 milliards de francs CFA d’exportation en 2012, l’or conforte sa place de premier produit d’exportation du Burkina Faso. Il a contribué pour environ 20,1% au produit intérieur brut de notre pays. Au 31 décembre 2012, les réalisations au titre de l’ensemble des régies de recette s’élève à 188,69 milliards de francs CFA, soit 18,64% des recettes propre de l’année ». Pourvoyeur d’emplois et source budgétaire au Burkina Faso, ce métal jaune a contribué à l’économie nationale. Ce CASEM portant sur l’état des lieux et les perspectives du secteur minier permettra de donner de nouvelles orientations à l’exercice minier pour plus d’utilité. En s’inscrivant dans l’ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives), le Burkina Faso, selon le ministre, a obtenu le statut de pays conforme le 27 février 2013, d’où toute la nécessité de mener un travail de fond afin de rester dans cette conformité. Face au boum minier que connaît le Burkina, les administrateurs de ce CASEM ont mené des réflexions pouvant permettre aux acteurs dudit secteur de mieux profiter des retombées de leurs activités ainsi qu’aux populations. Toutefois, il n’est pas superflu d’attendre que les fruits des mines profitent aux générations à venir. A entendre le chef de ce département ministériel, l’Etat burkinabè attend également beaucoup des mines, pour la croissance économique. « C’est dire que le secteur minier est devenu incontestablement l’un des piliers de la croissance économique de notre pays et le gouvernement entend optimiser la contribution des mines pour en faire de véritables moteurs du développement local. Cette volonté est clairement affichée dans la SCADD et dans le programme quinquennal de son excellence le président du Faso », a soutenu le ministre. Dans un contexte où les mines n’ont pas seulement que des avantages, les administrateurs ont également mené des réflexions sur l’impact écologique de l’exploitation minière. Et au ministre de rappeler l’ensemble des acteurs du secteur minier à contribuer au renforcement de l’impact du secteur sur le recul de la pauvreté. Selon toute attente, les participants devront, aux termes du CASEM, s’approprier le concept « Responsabilité sociale des entreprises minières », et surtout d’en définir un référentiel commun et inciter toutes les entreprises minières à s’inscrire dans cette démarche.
