Le Réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac au Burkina Faso (REJAT-BF) a organisé, en collaboration avec l’Organisation non gouvernementale Afrique contre le tabac (ONG ACONTA), une conférence de presse. L’objectif était d’informer l’opinion publique sur les activités qui marqueront la Journée mondiale sans tabac qui est célébrée chaque 31 mai. Le thème de cette année est : « Publicité, promotion, parrainage industrie du tabac ». La rencontre a eu lieu le 21 mai 2013 à Ouagadougou.
Le Réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac au Burkina Faso (REJAT-BF) et l’Organisation non gouvernementale Afrique contre le tabac (ONG ACONTA) ont donné, au cours d’une conférence de presse, le programme des activités qui marqueront la Journée mondiale sans tabac, qui sera commémorée le 31 mai prochain. Emissions radiophoniques, production de spots radio et télévisés sur l’interdiction de fumer dans les transports en commun, participation aux travaux du comité national de lutte anti-tabac, projection de film, sensibilisation des élèves et étudiants sur les dangers du tabac. Ce seront, entre autres, les contributions du REJAT-BF et de l’ONG ACONTA dans le cadre de la commémoration à Ouagadougou de la Journée mondiale sans tabac. Le thème choisi pour cette journée : « Publicité, promotion, parrainage industrie du tabac » a trait à l’article 13 de la Convention cadre de la lutte anti-tabac (CCLAT) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour le président de l’ONG ACONTA, le Dr Souleymane Ly, si l’Occident a pris des mesures « fortes et contraignantes à l’égard de l’industrie du tabac, les pays en voie de développement, comme le Burkina Faso, éprouvent toujours du mal à lutter contre le tabac ». Les difficultés rencontrées dans la lutte sont dues, selon lui, à la rareté des ressources dans ce domaine et à la volonté politique traduite par la prise des textes qui n’est pas véritablement suivie d’actions concrètes sur le terrain.
« La lutte contre le tabac est très complexe »
Pour le Dr Souleymane Ly, l’application de la loi anti-tabac adoptée depuis deux ans et demi et qui a été suivie de décrets d’application en 2011 parait très insuffisante. Et ce, malgré les efforts qui sont consentis par le ministère de la Santé, à travers la direction de la santé des jeunes, des adolescents et des personnes âgées. « L’engagement contre le tabac est une lutte multisectorielle et très complexe », a-t-il mentionné. Une lutte qui est menée contre l’industrie du tabac qui innove chaque jour pour entretenir le tabagisme. Cette industrie, aux dires du président de l’ONG ACONTA, use de stratégies comme la publicité, le sponsoring et le parrainage reconnus par la CCLAT de l’OMS. Il y a aussi la publicité dans les points de vente, les boutiques ordinaires et les lieux de réjouissance. A en croire le Dr Ky, l’industrie du tabac tue environ 600 Burkinabè par an et « une industrie qui tue en toute âme et conscience avec ses produits ne saurait être vue comme une entreprise responsable ». Pour inverser la tendance en faveur d’un monde et d’un Burkina Faso sans tabac, M. Ky estime que « l’union des forces et la vigilance doivent guider les acteurs de la lutte contre le tabac ». Il a, sur la même lancée, invité la population à s’engager dans la lutte de sorte à encourager le gouvernement à faire appliquer l’interdiction globale de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage de l’industrie du tabac pour un avenir radieux du Burkina Faso.