e Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a reçu en audience, le vendredi 21 septembre 2012, des délégations d’hommes d’affaires nationaux et internationaux présents à Ouagadougou dans le cadre de la première conférence des investisseurs du pôle de croissance de Bagré.
La conférence des investisseurs du pôle de croissance de Bagré, à 230 km de la capitale, dans la région du Centre-Est, s’est achevée, le 20 septembre 2012 à Ouagadougou.
Pour entretenir l’engouement autour de cette initiative du gouvernement, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a reçu en audience, des investisseurs nationaux et internationaux, le vendredi 21 septembre 2012. La série d’audiences a commencé par la délégation des investisseurs nationaux de référence. La présidente de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat du Burkina Faso (CCIA-BF), Alizéta Ouédraogo, qui a conduit la délégation, a indiqué, à sa sortie d’audience, être venue réaffirmer au chef du gouvernement burkinabè, l’engagement du secteur privé national à jouer sa partition dans la mise en œuvre du projet pôle de croissance de Bagré. Mme Ouédraogo a ajouté : « c’est un projet qui va contribuer au développement économique du Burkina Faso. Donc, nous les investisseurs nationaux, opérateurs économiques, sommes déterminés à accompagner le gouvernement burkinabè dans sa réalisation ». De ce fait, elle a invité les investisseurs nationaux et internationaux à saisir cette opportunité de faire de bonnes affaires. Après les investisseurs nationaux de référence, ce fut le tour de la représentation d’hommes d’affaires de la diaspora burkinabè d’être reçue par Luc Adolphe Tiao. Selon le chef de la délégation des hommes d’affaires burkinabè vivant en Côte-d’Ivoire, Issiaka Sawadogo, au cours des échanges, sa délégation et lui ont témoigné au Premier ministre leur disponibilité et leur engagement à investir dans ce projet d’envergure internationale.
Avec à sa tête le chef du fonds de coopération internationale taïwanais, Tao Wen-Lung, une délégation de diplomates taïwanais a échangé avec le Premier ministre sur le projet de développement de la culture du riz dans la zone de Bagré. « Pour l’expansion de la culture du riz au Burkina, j’ai l’intention d’investir à Bagrépôle avec une société d’économie mixte fondée aussi bien par le capital du secteur privé taïwanais, mais aussi du secteur public et privé burkinabè », a signifié Tao Wen-Lung.
Après les délégations, le Premier ministre a reçu en audience individuelle, des investisseurs internationaux. Basée au Zimbabwé, l’entreprise AICO Africa Limited, est spécialisée dans la production, la transformation et la commercialisation de produits semenciers.
Son directeur général, Patrick Devenish, a confié avoir fait savoir à M. Tiao qu’à travers le projet Bagrépôle, son ambition est de faire du Burkina un pays exportateur de semences améliorées.
Quant au directeur de la société AGCO Corporation (société américaine spécialisée dans la fabrication de tracteurs, de moissonneuses et de stockage de grains), Philip De Leon, il a confié être venu s’assurer que les conditions juridiques lui permettant de mener à bien son projet, sont réunies. A Bagrépôle, M. De Leon a indiqué vouloir implanter une ferme modèle et un centre de formation qui permettront respectivement aux agriculteurs burkinabè de se familiariser à ce type de ferme, mais aussi de les former à l’utilisation de meilleurs équipements, de l’eau, des graines, etc. Pour contribuer au développement économique du Burkina Faso, le représentant de l’entreprise ETG EXPORT TRADING CO. LTD, Shibu Abraham, a fait savoir aux hommes de médias qu’il a discuté avec le chef du gouvernement sur son désir d’investir dans le domaine agricole à Bagrépôle. « Les conditions nous conviennent et le chef du gouvernement nous a encouragés pour la mise en œuvre de notre projet. Nous reviendrons encore le voir quand tout sera fin prêt pour véritablement commencer à travailler », s’est réjoui Shibu Abraham. Deuxième entreprise mondiale d’irrigation (Jain irrigation), selon les dires de son premier responsable, Sanjay Sethi, implanté à Bagré, l’objectif est de transmettre aux paysans burkinabè la technique d’irrigation. Pour cela : « nous allons faire un test avec 1 000 exploitants sur 1 000 hectares de terre pour leur transmettre la technique d’irrigation. A terme, nous envisageons leur faire passer d’un niveau de petits paysans à un niveau intermédiaire afin de leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie ».
A sa sortie d’audience, la représentante de la société Ivema (basée en Espagne), Jordi Martinez Montferrer a déclaré que son action à Bagré va consister en la construction de logements, de dispensaires, d’écoles… Cette série d’audiences a pris fin avec le tête-à-tête entre Luc Adolphe Tiao et la délégation de la Banque mondiale. Premier partenaire financier de Bagré pôle, son représentant, Paul Noumbo, a invité les investisseurs à partager, en plus des financements, leur technologie et leur savoir-faire avec les entreprises burkinabè.