Ouagadougou – L’Union pour le changement et le progrès (UPC, opposition) a lancé vendredi à Ouagadougou des travaux d’une année, en vue d’élaborer un projet de société à proposer au peuple pour l’élection présidentielle de 2015, a constaté l’AIB.
Quinze groupes thématiques, dirigés par une trentaine de technocrates, vont s’atteler à partir de ce samedi jusqu’en juin 2014, à l’élaboration d’un projet de société pour l’Union pour le progrès et le changement (UPC), premier parti de l’opposition à l’Assemblée nationale, a-t-on appris à l’ouverture des travaux au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).
Selon le coordonnateur général des groupes thématiques, le député Bruno Kafando, le projet en gestion va recenser et discuter des problèmes des Burkinabè dans les domaines de la Politique économique et financière, la Défense et la sécurité ; la Santé et le bien être social ; la Sécurité alimentaire ; la Promotion de la démocratie…
L’esquisse des axes d’une nouvelle politique, selon le président de l’UPC Zéphirin Diabré, est « commandée par le souci légitime que nous avons de mieux faire et de faire vite lorsque le pays nous confiera ses destinées ».
En outre, elle s’inspire des leçons des alternances survenues en Afrique où les nouvelles équipes arrivées aux affaires sont vite tombées dans une improvisation totale qui a conduit à l’échec, a ajouté M. Diabré, chef de file de l’opposition.
« A travers ces groupes thématiques, il s’agira pour l’UPC de réfléchir sur le projet de société que nous comptons proposer le moment voulu à notre peuple et qui consistera essentiellement à améliorer ce qui est fait, corriger ce qui est mal fait et réaliser ce qui n’est pas encore fait », a expliqué le coordonateur général des groupes thématiques.
Selon M. Kafando, il s’agira alors pour l’UPC de mieux se positionner dans la perspective des élections présidentielles de 2015, car « nous n’avons pas le droit de décevoir tous ceux qui ont placé leur espoir en nous et surtout, au regard de cet ardent désir des populations de voir enfin se réaliser ce changement qu’elles n’ont cesse d’appeler de leurs vœux ».
Au cours des différents travaux, les groupes s’attèleront à « élaborer le projet de vision à long terme qu’a l’UPC du processus de développement du Burkina, définir les stratégies à mettre en œuvre de façon cohérente pour faire du Burkina un pays qui progresse et qui se développe de façon harmonieuse au profit de tous » a-t-il souligné.
Après ces 12 mois de travaux, l’UPC devrait entre autres disposer d’un répertoire des principaux problèmes de développement qui assaillent la population, de tableaux de synthèse classifiant ces problèmes, les solutions, les mesures d’urgence et une équipe minimum de cadre compétents pouvant assurer la mise en œuvre du projet en cours.
Le président de l’UPC s’est dit conscient que son parti ne dispose pas en son sein de toutes les compétences nécessaires et a lancé un appel à la contribution intellectuelle de toutes compétences burkinabè ainsi qu’à tous les partis de l’opposition pour qu’ils fassent de ce projet « une préoccupation urgente ».
Créée en mars 2010, l’UPC, a engrangé 19 députés, 1600 conseillers municipaux dont 19 maires à sa première participation à des élections et se positionne comme la deuxième force politique du Burkina Faso, derrière le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir).
