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Sidwaya N° 7259 du 21/9/2012

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Blaise Compaoré en France : Un coup de pouce au programme « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent »
Publié le lundi 24 septembre 2012   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Le Président du Faso Blaise Compaoré a été reçu à l’Elysée le mardi 18 septembre par son homologue français François Hollande


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Le séjour du président du Faso à Paris, du 17 au 20 septembre 2012, a été marqué par des échanges avec des représentants de grands groupes économiques déjà présents au Burkina ou manifestant un intérêt à investir au « pays des Hommes intègres ». Ses rencontres avec le président français, François Hollande, le secrétaire général de l’Organisation intergouvernementale de la Francophonie et la communauté burkinabè ont aussi porté sur le développement.

Pendant sa visite d’amitié de quatre jours à Paris, le président du Faso a échangé avec des acteurs de premier rang et des représentants d’importants groupes financiers et économiques pouvant l’accompagner dans l’exécution de son programme politique « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent ». Blaise Compaoré et François Hollande, tous deux portés au pouvoir par des formations membres de l’internationale socialiste, se sont retrouvés à l’Elysée pour parler du Mali, mais avant tout de développement et de coopération. La France, sous Hollande, « continue d’être disponible pour nous accompagner sur les questions de politiques internationales, de développement, de l’environnement, de gouvernance et de décentralisation », a confié le chef de l’Etat burkinabè. Selon lui, le président français a réaffirmé « une disponibilité totale » de son pays à soutenir le Burkina Faso « et cela est important pour nous », a dit le président du Faso.
Le Burkina Faso pourra bientôt avoir des prêts de l’Agence française de développement (AFD), ce qui n’était pas le cas. Le côté gagnant-gagnant, c’est que « la France, sur ce terrain, en nous aidant à nous développer, aide aussi les entreprises françaises », a expliqué Blaise Compaoré. Parmi ces entreprises d’origine française, il y a le groupe Bolloré, présent au Burkina Faso dans les sous-secteurs des ports secs et du chemin de fer. Le président Compaoré qui a inscrit le développement des infrastructures comme un des points prioritaires du développement économique et social, a rencontré le PDG du groupe, Vincent Bolloré.
Toujours dans le domaine des transports, le président du Faso a reçu l’ancien Premier ministre français, Michel Rocard, porteur du projet Africarail. Ce projet, fruit d’un protocole d’accord signé en 1999, vise à développer le chemin de fer dans la région ouest- africaine, en reliant les villes de l’intérieur aux villes portuaires.
« Aujourd’hui, il est nécessaire et vital que les rails puissent permettre l’exploitation minière qui, elle-même, permettra le développement de la région en question », a fait comprendre Michel Bosio, impliqué dans le projet Africarail. Le directeur général de Alcatel, pour sa part, a présenté au chef de l’Etat burkinabè, un projet de développement dans le secteur des télécommunications, notamment la construction d’un backbone de fibre optique sur l’ensemble du pays, qui permettra de fluidifier le trafic sur le Web. Selon Pascal Homsy, PDG de Alcatel-Lucent France, il s’agira, à travers un partenariat public-privé, « d’apporter la bande passante télécom dans l’ensemble du pays et surtout de raccorder les six pays frontaliers du Burkina entre eux, mais aussi d’apporter des autoroutes de l’information qui permettraient de relier le Niger au Sénégal ou le Mali au Ghana, à travers le Burkina Faso ». Ce projet devrait, en outre, contribuer à améliorer la couverture Internet des zones rurales et améliorer les réseaux des télécommunications téléphoniques souvent saturés au Burkina. « Ce projet pourra démarrer dans six mois », mais tout dépendra de l’impulsion que l’Etat lui donnera, a estimé M. Homsy.

Avec la diaspora, sur les chantiers de développement

Le président Blaise Compaoré a aussi rencontré la diaspora burkinabè vivant en France. Avec les étudiants, les employés et les « sans papiers », le chef de l’Etat a rappelé l’objet de sa présence à Paris. Devant ses compatriotes qui n’ont pas forcément les nouvelles du pays, le président a fait savoir que le Burkina avance à son rythme en réalisant, chaque année, des écoles, des routes, des infrastructures sanitaires, tout en restant actif pour maintenir une croissance économique remarquable. Pour lui, le pays compte sur la population de l’intérieur comme de l’extérieur pour se développer et devenir un jour, cette contrée où il fait bon vivre. En entendant, il leur a demandé de respecter les lois du pays d’accueil. Certains ont cherché à savoir l’évolution du programme « Diaspora-Investir » envisagé pour favoriser l’investissement des Burkinabè de l’étranger. D’autres sont revenus sur le vote de la diaspora, qui devrait être effectif pour les consultations de 2015. De l’avis du président, il faut d’abord « maîtriser » l’état civil avant d’ouvrir les votes à l’extérieur, car les risques d’impostures sont nombreux.

Les débats ont davantage porté sur la question des « papiers ». Sur place, le ministre-conseiller de l’ambassade de Burkina à Paris, Sibiri Michel Ouédraogo, a indiqué que 17 dossiers de régularisation sur une centaine, ont été acceptés et que d’autres sont réintroduits pour un traitement diligent.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, a rassuré que des efforts seront poursuivis afin que les Burkinabè de France se sentent à l’aise. Le président du Faso a expliqué à ses compatriotes, l’intérêt de son pays à s’impliquer dans la gestion de la crise qui étouffe le Mali. Son rôle, a-t-il dit, est d’amener les protagonistes à la table des discussions, quelle que soit la nature de leur conflit. Pour lui, il y a des revendications indépendantistes en Corse et au Québec et des revendications pour l’application de la charia dans certains pays musulmans, sans pour autant conduire à ce que les protagonistes prennent les armes. Pour Blaise Compaoré, c’est dans l’esprit de « construire avec les autres » qu’il faut aider le Mali à se défaire de l’étau qui l’étrangle.

Mouor Aimé KAMBIRE
mouorkambire@yahoo.fr
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